Énoncé
Document
Début de la « grève du pain » (24 septembre 2012)
« Le syndicat des boulangers de Polynésie française met, ce lundi, sa menace de grève à exécution. Le mouvement est présenté comme étant illimité dans sa durée. Il concerne toutefois uniquement la baguette de pain et non pas les autres produits réalisés par les boulangers. Dans un communiqué, le syndicat des boulangers a de nouveau expliqué, lors du week-end, sa position, à savoir que, selon lui, l'augmentation des charges liées à leur activité justifie pleinement cette demande de hausse du prix du pain [...]
Les boulangers, menés par le président de leur syndicat, Franklin Sui, estiment avoir déjà fait beaucoup de concessions en ayant revu à la baisse leur demande d'augmentation du prix du pain de 70 Fcfp initialement à 60 Fcfp — au lieu de 53 Fcfp actuellement.
Les derniers contacts avec le gouvernement, jeudi et vendredi, n'ont en tous cas pas fait avancer le dossier, le ministère de l'Économie ne proposant toujours qu'une augmentation de 2 Fcfp, ce qui reste « insuffisant », a indiqué Franklin Sui joint lundi matin par Tahitinews. « Le mouvement est suivi par la majorité des boulangers à Tahiti. La balle est désormais dans le camp du gouvernement », a-t-il indiqué.
En parallèle, un référé est en cours auprès du tribunal administratif afin de faire une expertise sur les éléments constitutifs du prix de la baguette de pain. »
Les boulangers, menés par le président de leur syndicat, Franklin Sui, estiment avoir déjà fait beaucoup de concessions en ayant revu à la baisse leur demande d'augmentation du prix du pain de 70 Fcfp initialement à 60 Fcfp — au lieu de 53 Fcfp actuellement.
Les derniers contacts avec le gouvernement, jeudi et vendredi, n'ont en tous cas pas fait avancer le dossier, le ministère de l'Économie ne proposant toujours qu'une augmentation de 2 Fcfp, ce qui reste « insuffisant », a indiqué Franklin Sui joint lundi matin par Tahitinews. « Le mouvement est suivi par la majorité des boulangers à Tahiti. La balle est désormais dans le camp du gouvernement », a-t-il indiqué.
En parallèle, un référé est en cours auprès du tribunal administratif afin de faire une expertise sur les éléments constitutifs du prix de la baguette de pain. »
Source : d'après le communiqué du syndicat des boulangers, article tiré du site tahitinews.co.
Questions
1. Quelle est la revendication des boulangers ?
2.
Quel type d'association défend les intérêts des boulangers ?
Avant de répondre aux questions, lisez l'ensemble du document fourni et des questions. Ici, la réponse à la question 2 se situe un peu plus loin (dans l'énoncé de la question 5).
3. Montrez que leur moyen d'action est légal en utilisant vos connaissances personnelles.
4. Quelles sont les deux institutions qui sont intervenues dans le cadre de ce conflit ?
5. Pourquoi participer à la vie d'un syndicat est-il un acte citoyen ?
Corrigé
1. Les boulangers réclament une augmentation du prix du pain. La baguette est actuellement au prix de 53 FcfP (francs Pacifique). Ils revendiquent un prix de la baguette à 60 FcfP.
2. Les intérêts des boulangers sont défendus par un syndicat.
3. Les boulangers restent dans le cadre de la légalité, donc de la loi. Pour appuyer leur demande, ils négocient actuellement avec des interlocuteurs. Ils menacent de faire grève. Le droit de grève est reconnu en France depuis 1864.
4. Les deux institutions qui interviennent dans le cadre du conflit sont le gouvernement et le tribunal administratif.
5. Être syndiqué est un moyen pour le citoyen de défendre des intérêts collectifs et personnels.
Dans le cadre d'un syndicat, le citoyen élit démocratiquement, par le vote, des représentants. Ces élus reçoivent la mission de négocier, de représenter, de s'exprimer et de défendre les intérêts des personnes membres du syndicat ou de toute une profession.
Les syndicats possèdent un large éventail de moyens de s'exprimer et d'agir : ils participent à l'organisation des entreprises (via les élus aux comités d'hygiène, de sécurité et des conditions de travail, par exemple), publient des communiqués relayés dans les médias, négocient avec les pouvoirs publics et les employeurs. Ils peuvent aussi recourir à la grève.
Le syndicat constitue donc la base de la vie démocratique et sociale dans le domaine professionnel.
Dans le cadre d'un syndicat, le citoyen élit démocratiquement, par le vote, des représentants. Ces élus reçoivent la mission de négocier, de représenter, de s'exprimer et de défendre les intérêts des personnes membres du syndicat ou de toute une profession.
Les syndicats possèdent un large éventail de moyens de s'exprimer et d'agir : ils participent à l'organisation des entreprises (via les élus aux comités d'hygiène, de sécurité et des conditions de travail, par exemple), publient des communiqués relayés dans les médias, négocient avec les pouvoirs publics et les employeurs. Ils peuvent aussi recourir à la grève.
Le syndicat constitue donc la base de la vie démocratique et sociale dans le domaine professionnel.