La répartition des hommes est inégale sur la Terre. Au sein d'une même région, qu'elle soit un foyer de peuplement ou un désert, on apprécie la diversité des formes d'habitat et d'occupation du territoire par les hommes. Quelles sont les principales formes d'habitat ?
I. Une question de densité, mais pas seulement
• La forme de l'habitat dépend d'abord de la densité de population d'un territoire (nombre d'habitants par kilomètre carré).
• Dans les foyers de peuplement ou de population, les densités sont très élevées. Les hommes sont regroupés dans de gigantesques villes ou régions très urbanisées comme les mégalopoles nord-américaine ou japonaise. Mais parfois les régions de fortes densités peuvent être aussi rurales comme en Asie du Sud-Est.
• Dans les régions aux plus faibles densités de population, comme dans les déserts, l'occupation du territoire par les hommes prend aussi différentes formes. Ainsi, au Groenland, les hommes sont rassemblés dans des villages ou des villes de quelques dizaines de milliers d'habitants tous situés sur le littoral, là où la contrainte est moins présente. Dans les montagnes de l'Himalaya ou d'Amérique du Sud, les hommes se regroupent le plus souvent en villages au cœur des vallées ou sur les versants et dont la population n'excède pas quelques centaines de personnes.
II. Le poids de l'histoire, des activités et des aménagements
• La grande diversité des paysages agricoles à travers le monde est une illustration de la variété des formes d'occupation spatiale.
• Les grandes plaines d'Amérique du Nord ou d'Île-de-France se caractérisent par une densité de population moyenne ou faible. L'occupation humaine se résume à la présence de quelques petites villes ou villages ou bien à un habitat dispersé composé d'exploitations agricoles.
• En Asie du Sud-Est, le paysage est marqué par la riziculture. La culture du riz est une très vieille activité qui a longtemps demandé de nombreux bras et une main-d'œuvre importante. Les densités de population y sont donc plus élevées que dans les plaines cultivées des États-Unis. L'habitat s'organise en villages et communautés exploitant leurs propres parcelles.
• On pourrait aussi évoquer les paysages de bocage, comme en Normandie. Dans cette région, les parcelles sont de taille plutôt modeste et séparées par de grandes haies ou de petites forêts.
III. Le paysage témoigne de la forme d'habitat
• Un paysage n'est pas seulement une belle photographie ou une vision de la nature. Le paysage est avant tout un ensemble de caractères propres à un territoire. L'ensemble des caractères rend reconnaissable et identifiable le paysage et permet de ne pas le confondre avec un autre. En premier lieu, on qualifie le paysage par rapport à sa situation naturelle (paysage littoral, de montagne, de plaine…). Mais le géographe évoque aussi la présence humaine qui marque un paysage : le paysage est-il urbain ou rural ?
• C'est l'analyse des composantes d'un paysage qui permet d'apprécier les formes d'habitats et d'occupations humaines.
• Habiter ne se limite pas à avoir sa résidence ou à demeurer sur un territoire. L'homme se déplace, travaille, pratique des loisirs… Il aménage et transforme donc l'espace. L'ensemble des aménagements, des activités, des formes d'habitats, des éléments naturels et non-naturels ne peut donc être divisé ou séparé si l'on veut comprendre la variété des formes d'occupation spatiale dans le monde.