La paix de Brest-Litovsk
« Le gouvernement ouvrier et paysan issu de la révolution du 24-25 octobre et s'appuyant sur les Soviets des députés ouvriers, soldats et paysans, invite tous les peuples belligérants et leurs gouvernements à entamer immédiatement des pourparlers en vue d'une paix démocratique équitable. Le gouvernement considère comme une paix équitable ou démocratique, comme le désire l'écrasante majorité des classes ouvrières et travailleuses épuisées, tourmentées et martyrisées par la guerre dans tous les pays belligérants, la paix que les ouvriers et les paysans russes ont réclamée de la façon la plus catégorique et la plus opiniâtre après le renversement de la monarchie tsariste, une paix immédiate sans annexion [...] et sans contribution. Le gouvernement abolit la diplomatie secrète en exprimant pour sa part sa ferme intention de mener tous les pourparlers tout à fait ouvertement, devant tout le peuple et en procédant immédiatement à la publication intégrale des traités secrets ratifiés ou conclus par le gouvernement des propriétaires fonciers et des capitalistes depuis février jusqu'au 25 octobre 1917. »
Décret pour la paix, 1917
À l'issue de la deuxième révolution russe, Lénine, qui a pris le pouvoir, promulgue en novembre 1917 une série de décrets dans la droite ligne des « thèses d'avril ». Bien que les conditions soient défavorables à la Russie, il négocie une paix séparée avec l'Allemagne : selon lui, en effet, l'avenir du pays et celui de la révolution en dépendent. Suite au décret pour la paix, le traité de Brest-Litovsk est signé en mars 1918 : la Russie y abandonne une partie de ses territoires occidentaux.
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