Quelles que soient les hypothèses formulées sur la fécondité, la mortalité et les migrations, la croissance de la population métropolitaine sera assurée jusqu'en 2025, mais à un rythme annuel moyen inférieur à celui observé au cours des 50 dernières années. En 2050, la France métropolitaine comptera de 58 à 70 millions d'habitants selon les différents scénarios retenus. À cet horizon, plus du tiers de la population sera âgée de plus de 60 ans, contre une sur cinq en 2000. La part des plus de 60 ans dans la population totale sera plus élevée que celle des moins de 20 ans dans tous les cas. Les femmes seront toujours plus nombreuses aux âges élevés, même si l'écart d'espérance de vie entre les hommes et les femmes diminue.
Le nombre de personnes en âge de travailler diminuera, lui, dès 2006, les premières générations du baby boom atteignant l'âge de la retraite à partir de 2005. Le poids relatif des personnes les plus âgées par rapport aux personnes en âge de travailler augmentera de manière significative dans toutes les hypothèses.
Les principaux pays européens seront également confrontés, à des degrés divers, au vieillissement, voire à la baisse de leur population au cours de cette période. L'Europe des Quinze pourrait ainsi compter 10 millions d'habitants en moins en 2050. Toutefois, la part de la population française dans cette population augmenterait légèrement, passant de 15,7 % en 2000 à 17 % en 2050.
Comme la plupart des pays industrialisés d'Europe, la France, connaît, depuis quelques décennies, un phénomène de vieillissement de la population. La part des plus de soixante ans progresse (arrivée à l'âge mûr de la génération du baby boom), tandis que celle des moins de vingt ans est en régression. Les principaux facteurs en sont le recul de la mortalité et l'augmentation de l'espérance de vie grâce aux progrès de la médecine, la baisse de la natalité dûe aux premières grossesses plus tardives et la diminution du nombre d'enfants par femme (1,8 en 2003). Ce texte envisage les conséquences statistiques de cette baisse de la croissance démographique.