Plus de deux millions de morts, et le front a si peu varié de 1915 à 1918 ! La bataille emblématique de cette terrible guerre de position fut celle de Verdun (1916). Curieuse idée que celle de l'État-Major allemand, qui pensait, en attaquant à outrance dans ce secteur, pouvoir « saigner l'armée française ». Curieuse idée que celle de l'État-major français de vouloir tenir le terrain à tout prix, un terrain sans valeur stratégique capitale. Deux curieuses idées qui ont coûté 270 000 morts à la France, 230 000 morts à l'Allemagne, sans apporter la moindre décision…
Si encore Verdun était un cas isolé, mais il y eut les offensives de Champagne, de l'Argonne, d'Artois (1915), de la Somme (1916), du Chemin des Dames (1917). Et la ligne de front qui ne varie pas. Le recul allemand de 1917 correspond à un repli stratégique volontaire. Avec l'entrée en guerre des Américains, le 2 avril 1917, l'Allemagne comprend que le temps joue contre elle. Aussi lance-t-elle, début 1918, les quatre offensives de la dernière chance. Par quatre fois, l'attaque allemande perce le front allié (voir le front à la mi-juillet), mais, faute de réserve, ces offensives ne sont pas décisives. À partir d'août 1918, les pays de l'Entente, puissamment soutenus par deux millions de soldats américains, des chars d'assaut et le considérable matériel venu d'Outre-Atlantique, repoussent l'armée allemande, libérant la quasi totalité du territoire français et une partie de la Belgique. Mais le sol allemand n'est pas (ou peu) envahi. Au jour de l'armistice, le 11 novembre 1918, l'armée allemande a-t-elle été vraiment vaincue ?
Si encore Verdun était un cas isolé, mais il y eut les offensives de Champagne, de l'Argonne, d'Artois (1915), de la Somme (1916), du Chemin des Dames (1917). Et la ligne de front qui ne varie pas. Le recul allemand de 1917 correspond à un repli stratégique volontaire. Avec l'entrée en guerre des Américains, le 2 avril 1917, l'Allemagne comprend que le temps joue contre elle. Aussi lance-t-elle, début 1918, les quatre offensives de la dernière chance. Par quatre fois, l'attaque allemande perce le front allié (voir le front à la mi-juillet), mais, faute de réserve, ces offensives ne sont pas décisives. À partir d'août 1918, les pays de l'Entente, puissamment soutenus par deux millions de soldats américains, des chars d'assaut et le considérable matériel venu d'Outre-Atlantique, repoussent l'armée allemande, libérant la quasi totalité du territoire français et une partie de la Belgique. Mais le sol allemand n'est pas (ou peu) envahi. Au jour de l'armistice, le 11 novembre 1918, l'armée allemande a-t-elle été vraiment vaincue ?
Entre 1915 et 1918, les Allemands gagnent du terrain, comme le montre leur victoire contre les Français lors de la bataille du Chemin des Dames, en avril 1917.
La Picardie et la Champagne sont progressivement envahies. Mais à partir du mois d'août 1918, le nouveau commandement français, confié au général Foch, ainsi que l'arrivée des Américains, contraignent les Allemands à battre en retraite. Ils finissent par demander l'armistice en novembre 1918.