Énoncé
Partie 1 d'épreuve composée.
Présentez la théorie des classes sociales selon Karl Marx.
Présentez la théorie des classes sociales selon Karl Marx.
La bonne méthode
Votre compréhension se mesure par votre capacité à définir et à illustrer.Montrer que vous maîtrisez le vocabulaire de l'économiste, du sociologue et du politologue.
Votre réponse doit être structurée en paragraphes et être concise.
Ce qu'il ne faut pas faire
Écrire tout ce que vous savez sur un sujet. Votre correcteur évalue votre capacité à répondre à une question précise et donc à sélectionner vos connaissances.S'il est important de savoir donner des exemples, ils ne peuvent constituer une explication complète et satisfaisante, un travail de mémorisation des définitions est donc indispensable.
Corrigé
L'analyse de la question
Pour commencer, il est important de bien limiter le champ de la question. Elle vous invite à creuser la vision des classes sociales de Karl Marx, la vision wébérienne ne doit donc pas être développée. Ensuite, il faut veiller à définir ce qu'est une classe sociale selon Karl Marx sans oublier aucune acception de ce terme dans la vision marxienne :
• une classe sociale se détermine en fonction du rapport de production capitaliste (capital/travail) ;
• une classe sociale peut prendre deux formes : une classe en soi (sans considération de conscience de classe) ; une classe pour soi (avec une conscience de classe).
Il est également attendu que soient évoquées les relations – conflictuelles – entre ces classes sociales dans la vision de Marx.
La réponse rédigée
Le sociologue allemand Karl Marx a théorisé au milieu du xixe siècle une vision particulière de la notion de « classe sociale ».Selon lui, il existe, principalement, deux classes sociales dans le mode de production capitaliste. La première est la « bourgeoisie » (ou les « capitalistes ») ; elle est composée d'individus qui sont propriétaires des moyens de production. La seconde classe, la plus nombreuse, est le « prolétariat ». Elle est composée des individus qui ne possèdent pas de moyens de production et qui, par conséquent, vendent leur force de travail dans le cadre d'un emploi salarié. Selon Karl Marx, les deux classes sociales sont liées entre elles par une relation de domination et d'exploitation et sont donc « en lutte ».
Karl Marx distingue deux « types » de classes sociales. La « classe en soi », d'abord, est une classe composée d'individus qui ont un point commun sans pour autant avoir de « conscience de classe », c'est-à-dire une solidarité qui les unit et qui les rend capable de se mobiliser (par exemple, selon Karl Marx, les paysans forment une classe en soi). La « classe pour soi », ensuite, qui est une classe en soi dotée d'une conscience de classe (Marx encourage d'ailleurs les prolétaires à s'unir afin de former une « classe pour soi »).
Autres questions d'EC1 envisageables sur le chapitre « comment est structurée la société française actuelle ? »
• En quoi l'analyse des classes sociales de Max Weber se distingue-t-elle de celle de Karl Marx ?
• Illustrez par un exemple le processus d'individualisation de la société française.
• Présentez deux évolutions majeures de la structure socioprofessionnelle en France depuis la seconde moitié du xxe siècle.
• Pourquoi peut-on dire que la pertinence d'une approche en termes de classes sociales fait l'objet de débats ?
• Quelles sont les caractéristiques de la stratification sociale selon Max Weber ?
Zoom sur…
La nomenclature des professions et catégories socioprofessionnelles (PCS)
En 1954, l'INSEE a créé une nomenclature (ou une « grille ») appelée à l'époque CSP. En 1982, elle a pris le nom de « nomenclature des professions et catégories socioprofessionnelles » (PCS).
L'objectif de la nomenclature des PCS est de classer la population dans des groupes présentant « une certaine homogénéité sociale », c'est-à-dire de former des groupes composés de personnes qui se ressemblent sur le plan du mode de vie, des opinions et des comportements (par exemple, l'INSEE va regrouper les avocats et les médecins car ils sont « proches socialement »).
Si, comme son nom l'indique, la nomenclature des professions et catégories socioprofessionnelles a pour critère de construction principal la profession, elle est néanmoins construite en combinant de nombreux autres critères : le statut de l'emploi (salarié/non-salarié), le secteur d'activité (primaire/secondaire/tertiaire), secteur privé/secteur public, la place dans la hiérarchie, la taille de l'entreprise, etc.
La nomenclature des PCS est un outil qui permet de :
L'objectif de la nomenclature des PCS est de classer la population dans des groupes présentant « une certaine homogénéité sociale », c'est-à-dire de former des groupes composés de personnes qui se ressemblent sur le plan du mode de vie, des opinions et des comportements (par exemple, l'INSEE va regrouper les avocats et les médecins car ils sont « proches socialement »).
Si, comme son nom l'indique, la nomenclature des professions et catégories socioprofessionnelles a pour critère de construction principal la profession, elle est néanmoins construite en combinant de nombreux autres critères : le statut de l'emploi (salarié/non-salarié), le secteur d'activité (primaire/secondaire/tertiaire), secteur privé/secteur public, la place dans la hiérarchie, la taille de l'entreprise, etc.
La nomenclature des PCS est un outil qui permet de :
• mesurer la structure sociale et son évolution (exemple : le pourcentage d'ouvriers dans la population) ;
• mesurer des inégalités et des différences (exemple : les inégalités de revenus entre les cadres et professions intellectuelles supérieures et les employés).
Il est important de noter que le revenu n'est pas un critère de construction de la nomenclature mais, au contraire, c'est la nomenclature qui va permettre de mesurer les inégalités de revenus entre les différentes catégories socioprofessionnelles.
La tertiarisation des emplois en France depuis les années 1960
Évolution de l'emploi en France par secteurs d'activités
Source : vie-publique.fr d'après l'INSEE. |
Ces deux diagrammes circulaires montrent le processus de tertiarisation des emplois en France depuis les années 1960.
La tertiarisation de l'économie désigne l'augmentation de la part de l'emploi du secteur tertiaire (service et commerce) dans l'emploi total et la baisse de la part des emplois dans les secteurs primaire (agriculture, pêche) et secondaire (industrie et bâtiment et travaux publics).
Entre 1962 et 2017, la part de l'emploi tertiaire a augmenté, passant de 42 % en 1962 à 75,9 % en 2017, soit une hausse de 33,9 points de pourcentage. Dans le même temps, l'emploi du secteur primaire a considérablement baissé : en 1962, 21 % des emplois étaient dans le secteur primaire tandis qu'en 2017 c'est seulement le cas de 2,6 % d'entre eux. L'emploi industriel a également connu une baisse importante entre 1962 et 2017 : les emplois du secteur secondaire représentaient 37 % de l'emploi en 1962 contre 20,3 % aujourd'hui.
La tertiarisation de l'économie désigne l'augmentation de la part de l'emploi du secteur tertiaire (service et commerce) dans l'emploi total et la baisse de la part des emplois dans les secteurs primaire (agriculture, pêche) et secondaire (industrie et bâtiment et travaux publics).
Entre 1962 et 2017, la part de l'emploi tertiaire a augmenté, passant de 42 % en 1962 à 75,9 % en 2017, soit une hausse de 33,9 points de pourcentage. Dans le même temps, l'emploi du secteur primaire a considérablement baissé : en 1962, 21 % des emplois étaient dans le secteur primaire tandis qu'en 2017 c'est seulement le cas de 2,6 % d'entre eux. L'emploi industriel a également connu une baisse importante entre 1962 et 2017 : les emplois du secteur secondaire représentaient 37 % de l'emploi en 1962 contre 20,3 % aujourd'hui.