Pour mesurer l'évolution d'une grandeur dans le temps, il existe trois instruments : le taux de variation, le coefficient multiplicateur et les indices simples. C'est ce dernier outil que nous allons étudier ici.
I. Analyse de document en indices simples
Évolution en volume des exportations mondiales de marchandises, des exportations de produits manufacturés et du PIB mondial entre 1950 et 2011 (indices base 100 en 1950)
Source : OMC, 2012. |
Les exportations de marchandises incluent les produits agricoles, les combustibles et les produits manufacturés.
Produits manufacturés : biens résultant de l'activité des industries. Ce sont des produits finis ou semi-finis (produits des industries agroalimentaires, produits chimiques, automobiles, équipements électriques, articles d'habillement, etc.).
Produits manufacturés : biens résultant de l'activité des industries. Ce sont des produits finis ou semi-finis (produits des industries agroalimentaires, produits chimiques, automobiles, équipements électriques, articles d'habillement, etc.).
Ce document exprimé en indices simples permet de comparer l'évolution du commerce international avec l'évolution du PIB. Les indices nous renseignent sur l'évolution de grandeurs dans le temps. En revanche, un indice ne dit rien sur le niveau de ces grandeurs. Ici, nous ne connaissons pas la valeur du PIB mondial, mais uniquement son évolution. Depuis 1950, le PIB mondial est passé de « la base 100 » (représentant le PIB mondial en 1950) à l'indice 869 (représentant le PIB mondial en 2010), autrement dit il a augmenté de 769 % (869 – 100) sur la période 1950-2010.
De la même manière, nous ne connaissons pas le montant total des échanges de marchandises dans le monde, nous pouvons simplement dire que, depuis 1950, le commerce international de marchandises a augmenté de 3 000 % (3 100 – 100). C'est le commerce international de produits manufacturés qui a le plus augmenté avec une hausse de 6 400 % (6 500 – 100).
Ce document nous permet donc de constater l'explosion du commerce international depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale : les échanges de marchandises ou de produits manufacturés ont augmenté beaucoup plus vite que le PIB. Ce document révèle ainsi le poids toujours grandissant du commerce international dans l'économie contemporaine.
De la même manière, nous ne connaissons pas le montant total des échanges de marchandises dans le monde, nous pouvons simplement dire que, depuis 1950, le commerce international de marchandises a augmenté de 3 000 % (3 100 – 100). C'est le commerce international de produits manufacturés qui a le plus augmenté avec une hausse de 6 400 % (6 500 – 100).
Ce document nous permet donc de constater l'explosion du commerce international depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale : les échanges de marchandises ou de produits manufacturés ont augmenté beaucoup plus vite que le PIB. Ce document révèle ainsi le poids toujours grandissant du commerce international dans l'économie contemporaine.
II. Exercice de lecture d'indices simples
Exportations de marchandises par niveau de développement
Source : OMC, 2019. |
Questions
1. Ce document nous permet-il de dire que les exportations de marchandises des pays en développement sont supérieures aux exportations des pays développés ?
2. Quelle a été, en pourcentage, la hausse des exportations mondiales de marchandises entre 2012 et 2018 ?
3. Comparez la hausse des exportations de marchandises des pays en développement et la hausse des exportations de marchandises des pays développés.
2. Quelle a été, en pourcentage, la hausse des exportations mondiales de marchandises entre 2012 et 2018 ?
3. Comparez la hausse des exportations de marchandises des pays en développement et la hausse des exportations de marchandises des pays développés.
Réponses
1. Les indices simples ne nous renseignent pas sur les grandeurs, ils nous indiquent uniquement l'évolution de celles-ci. Ici, nous ne savons pas si les exportations de marchandises des pays en développement sont supérieures ou inférieures à celles des pays développés, nous pouvons uniquement dire que, entre 2012 et 2018, les exportations de marchandises des pays en développement ont augmenté plus rapidement que celles des pays développés.
2. Entre 2012 et 2018, les exportations mondiales de marchandises sont passées de l'indice 100 en 2012 à l'indice 120 en 2018 : les exportations mondiales ont donc augmenté de 20 % (120 – 100) sur cette période.
3. Entre 2012 et 2018, les exportations de marchandises des pays en développement ont augmenté plus vite (28 %) que les exportations de marchandises des pays développés (14 %).
2. Entre 2012 et 2018, les exportations mondiales de marchandises sont passées de l'indice 100 en 2012 à l'indice 120 en 2018 : les exportations mondiales ont donc augmenté de 20 % (120 – 100) sur cette période.
3. Entre 2012 et 2018, les exportations de marchandises des pays en développement ont augmenté plus vite (28 %) que les exportations de marchandises des pays développés (14 %).
Zoom sur…
La compétitivité d'une firme
La notion de compétitivité peut s'appliquer à une firme ou à pays. Celle d'une firme désigne sa capacité à être performante face à la concurrence. Elle peut dépendre de ses coûts et donc de ses prix (compétitivité-prix) ou d'autres critères comme la qualité ou le caractère innovant de sa production (compétitivité hors prix ou structurelle). Elle se mesure généralement par l'étude des parts de marché de l'entreprise.Par exemple, en janvier 2019, sur les 190 742 automobiles vendues en France, 36 119 véhicules ont été vendus par le constructeur automobile Peugeot, il a donc une part de marché de 18,9 %. Si une entreprise gagne des parts de marché, elle est dite plus compétitive, et inversement.
La compétitivité d'un pays
Elle pourrait être définie par son aptitude à exporter, c'est-à-dire sa capacité à être performante en termes de parts de marché dans le cadre du commerce international. Mais l'application de cette notion à une économie nationale est plus contestée. Certains auteurs comme Paul Krugman estiment qu'il s'agit d'une « dangereuse obsession » pour reprendre le titre d'un de ses articles publiés en 1994.Selon lui, il est important de ne pas confondre la compétitivité d'une firme et celle d'un pays car elles ne renvoient pas à la même logique. Dans le cas des firmes, il est évident que ce que l'une gagne, l'autre le perd (si Coca-Cola gagne des parts de marché, Pepsi en perd probablement), il s'agit dans ce cas d'un jeu à somme nulle. Mais, comme l'a démontré David Ricardo, le commerce international envisagé du point de vue des États est bien un jeu à somme positive, tous les pays sont gagnants. La productivité des firmes sous-tend néanmoins la compétitivité des pays.