Le maintien de la paix selon Barack Obama (étude critique de documents)
Énoncé
Étude de document : le maintien de la paix selon Barack Obama
À l'aide du document et de vos connaissances, vous montrerez que le maintien de la paix doit faire appel, pour Obama, à une diversité de moyens, et que cet objectif peut dissimuler des projets plus pragmatiques.
À l'aide du document et de vos connaissances, vous montrerez que le maintien de la paix doit faire appel, pour Obama, à une diversité de moyens, et que cet objectif peut dissimuler des projets plus pragmatiques.
Le document
Allocution du président Barack Obama à l'occasion de son acceptation du prix Nobel de la paix, prononcé à Oslo le 10 décembre 2009. Transcription et traduction du département d'État des États-Unis.« Dans le sillage [de la Seconde Guerre mondiale] et avec l'avènement de l'ère nucléaire, il est apparu clairement aux vainqueurs comme aux vaincus que le monde avait besoin d'institutions afin de prévenir une autre guerre mondiale. C'est ainsi qu'un quart de siècle après que les États-Unis eurent rejeté la Société des Nations - une idée qui avait valu à Woodrow Wilson ce prix Nobel - les États-Unis ont conduit le monde à la construction d'une architecture destinée à maintenir la paix : un plan Marshall et une Organisation des Nations unies, des mécanismes gouvernant les règles de la guerre, et des traités pour protéger les droits de l'homme, prévenir le génocide et limiter les armes les plus dangereuses. […] Mais le monde doit se rappeler que ce ne sont pas que les institutions internationales, les traités et les déclarations qui lui ont apporté la stabilité après la Se Guerre mondiale. Quelques erreurs que nous ayons commises, la vérité toute simple est celle-ci : les États-Unis d'Amérique ont contribué à garantir la sécurité mondiale pendant plus de soixante ans par le sang de leurs citoyens et par la force de leurs armes. […]
Je voudrais maintenant parler […] des trois moyens que nous pouvons employer pour bâtir une paix juste et durable.
Premièrement, à l'égard des pays qui enfreignent les règles et les lois, je crois que nous devons mettre au point des alternatives à la violence qui soient assez musclées pour modifier leur comportement - car si notre objectif est une paix durable, la parole de la communauté internationale doit valoir quelque chose. Les gouvernements qui font fi des règles doivent être tenus responsables de leurs actes. Les sanctions doivent infliger un coût réel. L'intransigeance doit être contrée par des pressions croissantes - et celles-ci ne peuvent exister que lorsque le monde entier parle d'une seule voix. Un exemple urgent d'un tel effort est celui qui vise à prévenir la prolifération des armes nucléaires et à réaliser un monde dépourvu de ces armes. […] Le même principe s'applique à ceux qui enfreignent le droit international en brutalisant leur propre peuple. […]
Ceci me mène à un deuxième point : le genre de paix que nous poursuivons. Car la paix ne consiste pas seulement en l'absence de conflits visibles. Seule une paix juste fondée sur les droits et la dignité inhérents à toute personne peut vraiment perdurer. C'est cette idée fondamentale qui a inspiré les auteurs de la Déclaration universelle des droits de l'homme au lendemain de la Seconde Guerre mondiale. À la suite de ses dévastations, ils s'étaient rendu compte que si les droits de l'homme n'étaient pas protégés, la paix ne serait qu'une promesse vide. […]
Troisièmement, une paix juste ne comprend pas seulement des droits civils et politiques ; elle doit englober la sécurité économique et l'ouverture de possibilités. Parce que la paix réelle ne se résume jamais à l'élimination de la peur, mais elle doit aussi mettre à l'abri du besoin. […] Des accords entre nations. De fermes institutions. Le soutien aux droits de l'homme. Des investissements dans le développement. Ce sont là les ingrédients essentiels de l'évolution qu'avait évoquée le président Kennedy. Et pourtant, je ne crois pas que nous ayons la volonté, la force, le courage d'achever cette œuvre sans quelque chose de plus - à savoir l'expansion continue de notre imagination morale ; l'insistance sur le principe qu'il existe quelque chose d'irréductible que nous partageons tous. »
La bonne méthode
Le texte est général et allusif, il faut donc être précis dans le commentaire.
Il convient de partir systématiquement de citations du document, en expliquer les sous-entendus ou les allusions, puis les discuter en les confrontant à des exemples précis et des cas concrets qui permettront de conforter ou de contredire les arguments de Barack Obama.
Il convient de partir systématiquement de citations du document, en expliquer les sous-entendus ou les allusions, puis les discuter en les confrontant à des exemples précis et des cas concrets qui permettront de conforter ou de contredire les arguments de Barack Obama.
Ce qu'il ne faut pas faire
Donner son avis sur la vision du maintien de la paix déployée dans ce discours. Il faut au contraire apporter des éléments précis pour mettre à l'épreuve l'argumentaire du président des États-Unis.Annexes
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