Composition : l'impact de la crise de 1929 : déséquilibres économiques et sociaux

Énoncé

Sujet : les États face à la crise de 1929.

Corrigé

Analyse du sujet
Le traitement du sujet ne doit pas conduire à « raconter » la crise, mais à mettre en évidence le rôle d'un type d'acteur de la crise : l'État.
« Les États » montre qu'il est nécessaire de faire référence à plusieurs exemples, dans une démarche typologique. Les États-Unis, la France, l'Allemagne, l'Italie, le Royaume-Uni et l'URSS ont été traité dans le programme (dans ce chapitre ou les précédents).
« La crise de 1929 » impose un cadre chronologique large : non seulement le krach boursier et ses conséquences, mais aussi la dépression qui s'ensuit, jusqu'à 1939.
Problématique
Quel fut le rôle des États dans la crise de 1929 ? Comment celle-ci aboutit-elle à une remise en cause du rôle que les gouvernements et les administrations ont à jouer dans la vie économique ?
Proposition de plan
I. Des États désemparés face à la crise ?
A. 
Une crise financière qui ne relève pas des États…
• En 1929 : une crise boursière, financière dont l'État ne semble pas partie prenante.
• Le système libéral américain repose sur un non engagement de l'État dans la vie des entreprises.
• Les autres États ne voient pas venir une crise mondiale avant 1930-1931.
B. 
Mais dans laquelle ils ont une part de responsabilité…
• Les États, même libéraux, ont mis en place des lois sur la monnaie et le crédit qui ont facilité la crise.
• Absence ou présence très limitée de lois permettant de faire face aux faillites et au chômage.
C. 
Et qui remet en cause leur souveraineté.
• La dépendance face au système financier américain, notamment de l'Allemagne et de l'Autriche
• Le coût social diminue les recettes fiscales et limite donc l'action des États.
II. Des États qui mettent en œuvre de nouvelles solutions face au coût économique et social de la crise.
A. 
Les politiques déflationnistes et leur échec.
• Déflation
• Protectionnisme et, pour la France et la GB, repli sur les empires coloniaux
B. 
Les politiques keynésiennes.
• Accepter une intervention de l'État
• Traiter la dimension sociale de la crise
• Une non remise en cause du libéralisme, mais une adaptation du système.
C. 
Le cas du New Deal
• Une politique fondée sur la relance par l'emploi.
• Un assainissement financier.
• Une réussite limitée.
III. Des États transformés par la crise.
A. 
Dans les démocraties : la nécessité d'un État social.
• La montée des partis contestataires, d'extrême droite ou d'extrême gauche.
• La victoire du Front populaire en France.
• En France : une relance par un nouveau rapport à l'emploi (Accords de Matignon).
B. 
La crise et le renforcement des totalitarismes.
• La crise est un des facteurs de l'arrivée d'Hitler au pouvoir en 1933.
• Elle renforce la politique autarcique des dictatures (Italie, URSS).
• La politique d'armement comme solution à la crise.
Composition : l'impact de la crise de 1929 : déséquilibres économiques et sociaux - illustration 1
Conclusion
Les États ont tous mené une politique destinée à tenter de tempérer les conséquences de la crise et en particulier ses conséquences sociales. Toutefois, si certaines démocraties ont su conserver l'appui de leur opinion, dans cette démarche, la crise a aussi été instrumentalisée pour renforcer ou mettre en place des régimes dictatoriaux. En ce sens, elle est un élément de contexte majeur dans la mise en place de logiques qui permirent à la seconde Guerre mondiale l'éclater.