La crise de 1929 : mécanismes, propagation et conséquences
Le programme d'histoire de Terminale s'ouvre sur la crise de 1929. Celle-ci est importante car cette crise boursière devient dans les années 1930 une crise économique sans précédent à l'échelle mondiale, qui bouleverse profondément les sociétés. Quels sont les mécanismes de la crise et quelles sont ses conséquences dans les sociétés touchées ? Quelles mesures sont mises en place pour la surmonter ?
D'abord, rappelons que l'affaiblissement des pays européens durant la Première Guerre mondiale a permis aux États-Unis de devenir la première puissance économique mondiale. Cela dit, les premiers signes de ralentissement économique y sont visibles dès 1928. Le 24 octobre 1929, un mouvement de panique pousse les investisseurs à vendre toutes leurs actions, dont le cours s'effondre à la bourse de Wall Street. On appelle cette journée le « Black Thursday », le jeudi noir. Ce krach boursier prend rapidement la forme d'une crise économique. Elle est surnommée la « Grande Dépression » : la ruine des actionnaires, la mise en difficulté des banques américaines et les faillites des entreprises conduisent à l'émergence du chômage de masse aux États-Unis. Dans le même temps, la crise se diffuse rapidement à l'échelle mondiale. Les différents pays ne sont pas touchés de la même manière : l'ampleur de la crise dépend de leurs liens avec les États-Unis et le commerce mondial.
L'impact économique et social de cette crise est très grave dans les pays touchés : elle conduit à une paupérisation, c'est-à-dire à un appauvrissement continu et durable de la société. Elle entraîne également une remise en cause de l'ordre politique et contribue à la montée des populismes dans les démocraties occidentales. Dans plusieurs États comme au Brésil ou en Allemagne, les populations fragilisées se tournent vers des mouvements politiques hostiles à la démocratie.
Pour surmonter la crise, les États ont recours à des politiques différenciées, souvent protectionnistes. Élu président des États-Unis en mars 1933, Franklin Delano Roosevelt adopte une politique de relance, le New Deal, qui donne un rôle économique central à l'État. Avec cette politique interventionniste, Roosevelt jette les bases de l'État-providence. En France, l'arrivée au pouvoir en 1936 d'une coalition de gauche appelée le Front Populaire provoque une vague de grèves réclamant des mesures sociales rapides et efficaces. Le 7 juin, les négociations aboutissent aux accords de Matignon, qui proposent une augmentation des salaires, l'instauration de congés payés et la réduction du temps de travail à 40 heures hebdomadaires.
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