Le Discours d'un roi, Tom Hooper, 2010
Synopsis
Ce film retrace une partie de la vie du duc d'York, le père de la reine Elisabeth II. Destiné à avoir une carrière d'orateur au sein de la couronne, le prince est malheureusement bègue. Hormis le fait de voir à quel point cela relève du handicap, l'intention de l'auteur est notamment de nous montrer comment on peut lutter contre soi pour réussir à acquérir de la fluidité dans la communication. Avec l'aide d'un docteur aux méthodes peu conventionnelles, en dehors de tout protocole royal, au prix d'un travail acharné et à force de répétitions, le duc d'York finit par maîtriser les clés de la prise de parole en public.
La séance
Extrait à regarder : 19'50-21'
Il s'agit de la première séance chez Lionel Logue. Le « docteur » fait remarquer au prince l'anxiété et la fermeture d'esprit dont il fait preuve. Pour obtenir des résultats, il faut avoir confiance en son médecin et la défiance est grande de la part du patient. Il s'emporte rapidement, à la moindre question intime par exemple. Élevé dans une ambiance très protocolaire, il apparait comme un être constamment dans le contrôle et sur la défensive. Au contraire, le docteur, personnage excentrique, comédien à ses heures perdues, se distingue par sa décontraction et son humour. Le patient n'étant pas prêt à se livrer, Lionel lui propose un dernier exercice : enregistrer sa voix.
Logue place alors un casque sur les oreilles du duc pour écouter de la musique et lui tend un extrait de Shakespeare à lire en même temps. Pour faire durer le suspense, le cinéaste ne nous livre dans cette scène que la musique écoutée par le prince. Excédé par ce qui lui semble inutile, le patient part brusquement, le disque de l'enregistrement sous le bras.
Ce n'est que plus tard que nous aurons le résultat, et il a l'effet d'un électrochoc : à l'écoute du disque, le duc d'York et sa femme sont émus d'entendre une voix fluide, posée et entonnée. Ainsi, en écoutant de la musique, le bègue n'a pas bégayé. Il est fascinant de voir le pouvoir de la musique et son action sur le cerveau. Dans de nombreux cas, et les avancées des neurosciences le prouvent aujourd'hui, la musique peut être un élément déterminant pour atteindre la fluidité. D'ailleurs, Lionel demande souvent au duc de chanter ce qu'il veut dire quand il ne parvient pas à s'exprimer, chose que le patient voit comme humiliant au début de la thérapie.
Il s'agit de la première séance chez Lionel Logue. Le « docteur » fait remarquer au prince l'anxiété et la fermeture d'esprit dont il fait preuve. Pour obtenir des résultats, il faut avoir confiance en son médecin et la défiance est grande de la part du patient. Il s'emporte rapidement, à la moindre question intime par exemple. Élevé dans une ambiance très protocolaire, il apparait comme un être constamment dans le contrôle et sur la défensive. Au contraire, le docteur, personnage excentrique, comédien à ses heures perdues, se distingue par sa décontraction et son humour. Le patient n'étant pas prêt à se livrer, Lionel lui propose un dernier exercice : enregistrer sa voix.
Logue place alors un casque sur les oreilles du duc pour écouter de la musique et lui tend un extrait de Shakespeare à lire en même temps. Pour faire durer le suspense, le cinéaste ne nous livre dans cette scène que la musique écoutée par le prince. Excédé par ce qui lui semble inutile, le patient part brusquement, le disque de l'enregistrement sous le bras.
Ce n'est que plus tard que nous aurons le résultat, et il a l'effet d'un électrochoc : à l'écoute du disque, le duc d'York et sa femme sont émus d'entendre une voix fluide, posée et entonnée. Ainsi, en écoutant de la musique, le bègue n'a pas bégayé. Il est fascinant de voir le pouvoir de la musique et son action sur le cerveau. Dans de nombreux cas, et les avancées des neurosciences le prouvent aujourd'hui, la musique peut être un élément déterminant pour atteindre la fluidité. D'ailleurs, Lionel demande souvent au duc de chanter ce qu'il veut dire quand il ne parvient pas à s'exprimer, chose que le patient voit comme humiliant au début de la thérapie.
Source : Shutterstock/© lassedesignen |
À toi de jouer !
Pour apprendre, chanter ses notes peut être une solution plus ludique et moins fastidieuse. La mémorisation est meilleure lorsque l'on prend plaisir à apprendre.
Source : Shutterstock/© Roman Samborskyi |
L'entraînement
Extrait à regarder : 37'
Cet extrait correspond à l'entraînement intensif auquel se soumet le duc d'York aux côtés de Lionel. Tel un acteur, il doit travailler son articulation pour éviter de buter sur les mots, mais également préparer son corps en faisant des exercices allongés. Il répète des virelangues pour améliorer sa diction, il reprend les mots sur lesquels il bute, il s'allonge, se relève rapidement, tout est mis en œuvre pour se mettre en condition. En optant pour l'assouplissement des muscles du corps et en renforçant le diaphragme, le docteur aide à assouplir l'esprit et à renforcer la confiance en soi du patient.
Cet extrait correspond à l'entraînement intensif auquel se soumet le duc d'York aux côtés de Lionel. Tel un acteur, il doit travailler son articulation pour éviter de buter sur les mots, mais également préparer son corps en faisant des exercices allongés. Il répète des virelangues pour améliorer sa diction, il reprend les mots sur lesquels il bute, il s'allonge, se relève rapidement, tout est mis en œuvre pour se mettre en condition. En optant pour l'assouplissement des muscles du corps et en renforçant le diaphragme, le docteur aide à assouplir l'esprit et à renforcer la confiance en soi du patient.
À toi de jouer !
Répète les virelangues de ton enfance !
- « Les chaussettes de l'archiduchesse sont-elles sèches ou archi-sèches ? »
- « Un chasseur sachant chasser doit savoir chasser sans son chien. »
- « Piano, panier »
- « Gros gras grand grain d'orge »
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