Martin Luther King, discours au Lincoln Memorial, Washington, le 28 août 1963, « I have a dream »

Le contexte
Le monde entier connaît ce discours défendant les droits des Noirs américains. Martin Luther King, figure montante des années 1960, clame et dénonce l'injustice et l'inconstitutionnalité de la ségrégation raciale.
Martin Luther King, discours au Lincoln Memorial, Washington, le 28 août 1963, « I have a dream » - illustration 1
L'exposé des faits
Pour faire comprendre son point de vue, il débute par des constats simples : la condition des Noirs il y a 100 ans et celle d'aujourd'hui demeure tristement la même. Cette description nourrit son argument : des changements sont à mettre en place pour obtenir, dans les faits, les mêmes droits pour tous.
Martin Luther King, discours au Lincoln Memorial, Washington, le 28 août 1963, « I have a dream » - illustration 2
Les métaphores
Martin Luther King joue avec la langue, utilise des métaphores (« la lumière de l'espérance », « la longue nuit de leur captivité », « les fers de la ségrégation », « les chaînes de la discrimination ») qui poétisent son discours. Il harangue la foule dans le but de motiver au changement.
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Incarner l'utopie
Les descriptions qu'il propose donnent à voir un monde qui semblait utopique à l'époque :
4'25 :
« Je rêve qu'un jour, sur les collines rouges de Georgia [état historiquement antiabolitionniste], les fils des esclaves et les fils des esclavagistes pourront s'asseoir ensemble à la table de la fraternité. »
La solennité et les répétitions
Le débit est lent, solennel. Le fameux « I have a dream » marque l'idéal à venir.
Ce rêve d'union va être réitéré dans les phrases suivantes, et ce sont bien ces répétitions qui exaltent la foule.
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Zoom sur… la description
Pour qu'un public adhère à un propos, il faut en premier lieu expliquer la situation par le biais de l'observation ou du constat. Cela correspond à la description. Elle est le ciment de la démonstration puisqu'à partir de ces éléments, l'argumentation se construit. Elle doit être claire et précise.
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À toi de jouer !
Comme Martin Luther King, ne lis pas tes notes lorsque tu parles et regarde ton public. Ton débit ne doit être ni trop rapide ni trop lent.
Celui de l'exemple est lent pour rendre intelligible le discours retransmis car il tient compte des technologies de l'époque.
Le son doit se diffuser à travers les enceintes. Il y a par conséquent un petit décalage. En bon orateur, le jeune prédicateur prend son temps en adaptant son débit.
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