Tous les territoires sont plus ou moins intégrés dans la mondialisation. Par exemple, l'Union Européenne s'affirme aujourd'hui comme l'un de ses centres d'impulsion. Cela dit, ce marché unique de 27 États est confronté à des crises à répétition, à la persistance de fortes inégalités territoriales et à la montée de l'euroscepticisme. Face à ces défis, les politiques de l'Union européenne tentent de conjuguer compétition et solidarité entre les territoires.
Si l'ensemble des territoires de l'Union partagent des points communs, leur diversité économique est importante. Le cœur économique de l'Union est constitué par la mégalopole européenne allant de Milan à Londres. Les pays de l'Europe centrale et orientale, en revanche, accusent un retard de développement. Ces inégalités économiques se retrouvent également à l'échelle infranationale.
C'est pourquoi la réduction des inégalités dans un but d'intégration est l'un des objectifs fixés par le traité de fonctionnement de l'Union européenne. Ainsi, de nombreuses politiques sont communes à tout ou partie de ses membres, comme la Politique agricole commune (la PAC) depuis 1962, mais aussi la zone euro ou encore l'espace Schengen.
L'ambition de la politique de cohésion de l'Union européenne est de réduire les écarts de développement entre les régions. Elle s'y emploie à travers les fonds structurels, qui couvrent une grande partie de son budget. Ces fonds, comme le FEDER, le FSE ou le Fonds de cohésion permettent d'améliorer l'accessibilité des territoires, de réduire la pauvreté et de soutenir la création d'emplois.
Cela dit, assurer la position de l'Union européenne sur le plan économique est un enjeu de taille qui impose de rester compétitif.
Dans un contexte de mondialisation qui accentue la concurrence entre les territoires, la politique de l'UE est également de valoriser les atouts des territoires les plus développés. L'UE souhaite en effet développer une multitude de pôles de compétitivité d'influence mondiale. Ceux-ci concentrent dans un même espace tous les acteurs d'une filière économique pour faciliter les échanges, réduire les coûts et promouvoir l'innovation. Cette politique profite essentiellement aux métropoles et aux littoraux, déjà hyperconnectés.
Concilier pleinement les objectifs de cohésion et de compétitivité est donc un défi qui reste à relever : en effet, le poids économique de l'UE dans le monde s'affaiblit, tandis que le Brexit ou la montée des partis europhobes sont autant de signes du manque de cohésion de cet espace, où les disparités territoriales demeurent profondes.