La mondialisation est la notion-clé du programme de géographie de Terminale. On appelle mondialisation le processus d'intensification de flux de toute nature et la mise en connexion des différentes parties du monde. Ce processus, qui s'inscrit dans le temps long, est porté par la révolution des transports et l'essor des mobilités à l'échelle mondiale.
Les historiens comme Fernand Braudel font remonter la « première » mondialisation au xvie siècle, avec le basculement des échanges de la Méditerranée vers l'Atlantique. Une autre étape importante de la mise en connexion du monde a lieu à la fin du xixe siècle : d'une part, de grands empires coloniaux se développent. D'autre part, la révolution industrielle entraîne un accroissement des flux commerciaux et des progrès fulgurants dans les transports. Ces progrès techniques provoquent une explosion des échanges, avec des flux matériels et immatériels plus rapides et moins chers. Cela dit, ce n'est qu'à la fin des années 1970 que le mot de mondialisation émerge pour désigner la progressive ouverture des frontières au profit des échanges. Ce processus est en effet accéléré par la libéralisation des marchés et les nouveaux systèmes de communication et d'information.
Cette mise en connexion du monde entraîne des recompositions spatiales à toutes les échelles. En effet, la mondialisation n'est pas réductible à l'échelle mondiale et ses effets sont visibles sur tous les territoires.
D'abord, il résulte de ce processus un paradoxe apparent : certes, la mondialisation tend à accentuer les phénomènes d'homogénéisation et d'interdépendance des territoires à l'échelle mondiale. Pourtant, elle les met également en concurrence et aboutit à leur hiérarchisation en fonction de leur insertion dans la mondialisation. Cette situation engendre des recompositions et de profondes inégalités entre les territoires les plus intégrés et ceux qui restent en marge des échanges. C'est pourquoi la mondialisation pose aujourd'hui des enjeux de coopération, d'intégration et de régulation.
Or, la mondialisation se mesure particulièrement à la surface des mers et océans : depuis les années 1970, l'accélération des flux est portée par une maritimisation de l'économie mondiale, c'est-à-dire un accroissement des échanges par voie maritime. Ce processus s'accompagne d'une littoralisation des espaces productifs, c'est-à-dire une concentration des activités humaines le long des littoraux pour optimiser la rentabilité. Ce sont donc ces grandes conséquences de la mondialisation qui sont étudiées en détail dans le programme de géographie.