Microguêpes utilisées dans des luttes biologiques
À la fin des années 90, des plantes provenant des États-Unis ont été importées en Polynésie. Ces plantes abritaient des cicadelles, des insectes suceurs de sève, appelés aussi mouches pisseuses.
L'insecte, qui n'a pas de prédateur, s'attaque rapidement aux arbres de ces îles : il se fixe aux feuilles et absorbe chaque jour jusqu'à 1 000 fois son poids en sève. En conséquence, la mouche pisseuse, rejetant autant de liquide qu'elle en absorbe, souille les fruits de l'arbre. Ces derniers développent en surface des champignons et brunissent, devenant difficilement vendables.
Il devient rapidement nécessaire d'éliminer ces mouches pisseuses en évitant toutefois l'utilisation risquée d'insecticides. La solution semble être la lutte biologique. On fait intervenir une microguêpe, inoffensive pour l'homme. La microguêpe pond ses œufs dans ceux de la mouche pisseuse. Lorsque les larves de la guêpe se développent, elles tuent les œufs de la mouche.
Cette microguêpe a déjà fait ses preuves en Amérique où la mouche pisseuse sévit depuis des années. Une inconnue demeure pourtant dans cette lutte biologique : la guêpe ne va-t-elle pas nuire à d'autres insectes ?
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