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Descriptif de l'épreuve
I. Comment aborder la philosophie au lycée
Si la philosophie telle qu'elle est enseignée en classe de Terminale peut être l'objet d'une épreuve au baccalauréat, laquelle sera sanctionnée par une note, c'est qu'elle est, comme tous les autres enseignements, une discipline scolaire. Le « piège » alors, c'est de croire qu'il suffit d'avoir des idées sur la question posée pour pouvoir s'en sortir correctement le jour de l'examen, car ce n'est pas le cas. Comme en physique ou en histoire, l'épreuve de philosophie requiert une connaissance des cours.Il ne s'agit cependant pas de dire que « ce que je pense » d'un sujet donné doit être tenu pour nul et non avenu, mais de comprendre que les réponses spontanées aux questions philosophiques sont le plus souvent naïves, insuffisantes, pleines de présupposés, voire purement et simplement contradictoires. Du coup, la philosophie est une matière qui se révise, comme toutes les autres, et dont l'épreuve se prépare.
II. Les thèmes à l'étude définis par l'Éducation nationale : le programme
1.
Les notions
a)
Série littéraire
• Le sujet : la conscience ; la perception ; l'inconscient ; autrui ; le désir ; l'existence et le temps.
• La culture : le langage ; l'art ; le travail et la technique ; la religion ; l'histoire.
• La raison et le réel : théorie et expérience ; la démonstration ; l'interprétation ; le vivant ; la matière et l'esprit ; la vérité.
• La politique : la société ; la justice et le droit ; l'État.
• La morale : la liberté ; le devoir ; le bonheur.
b)
Série économique et sociale
• Le sujet : la conscience ; l'inconscient ; autrui ; le désir.
• La culture : le langage ; l'art ; le travail et la technique ; la religion ; l'histoire.
• La raison et le réel : la démonstration ; l'interprétation ; la matière et l'esprit ; la vérité.
• La politique : la société et les échanges ; la justice et le droit ; l'État.
• La morale : la liberté ; le devoir ; le bonheur.
c)
Série scientifique
• Le sujet : la conscience ; l'inconscient ; le désir.
• La culture : l'art ; le travail et la technique ; la religion.
• La raison et le réel : la démonstration ; le vivant ; la matière et l'esprit ; la vérité.
• La politique : la société et l'État ; la justice et le droit.
• La morale : la liberté ; le devoir ; le bonheur.
2. Repères
- absolu/ relatif
- abstrait/ concret
- en acte/ en puissance
- analyse/ synthèse
- cause/ fin
- contingent/ nécessaire/ possible
- croire/ savoir
- essentiel/ accidentel
- expliquer/ comprendre
- en fait/ en droit
- formel/ matériel
- genre/ espèce/ individu
- idéal/ réel
- identité/ égalité/ différence
- intuitif/ discursif
- légal/ légitime
- médiat/ immédiat
- objectif/ subjectif
- obligation/ contrainte
- origine/ fondement
- persuader/ convaincre
- principe/ conséquence
- ressemblance/ analogie
- en théorie/ en pratique
- transcendant/ immanent
- universel/ général/ particulier/ singulier
3.
Auteurs
• Antiquité et Moyen Âge : Platon ; Aristote ; Épicure ; Lucrèce ; Sénèque ; Cicéron ; Épictète ; Marc Aurèle ; Sextus Empiricus ; Plotin ; Augustin ; Averroès ; Anselme ; Thomas d'Aquin ; Guillaume d'Ockham.
• Période moderne : Machiavel ; Montaigne ; Bacon ; Hobbes ; Descartes ; Pascal ; Spinoza ; Locke ; Malebranche ; Leibniz ; Vico ; Berkeley ; Condillac ; Montesquieu ; Hume ; Rousseau ; Diderot ; Kant.
• Période contemporaine : Hegel ; Schopenhauer ; Tocqueville ; Comte ; Cournot ; Mill ; Kierkegaard ; Marx ; Nietzsche ; Freud ; Durkheim ; Husserl ; Bergson ; Alain ; Russell ; Bachelard ; Heidegger ; Wittgenstein ; Popper ; Sartre ; Arendt ; Merleau-Ponty ; Levinas ; Foucault.
Conseils pour bien se préparer
1. Tout au long de l'année
Il ne s'agit pas d'apprendre par cœur des pages entières de citations, ou les dates de vie et de mort des principaux auteurs (savoir qui précède qui suffit amplement !). Il est plus utile et plus efficace de faire des fiches retraçant les grandes étapes du cours, notion par notion, et d'en retenir la trame. Il est également profitable de retenir quelques citations centrales, sinon mot à mot, du moins dans leur sens. De même, il est nécessaire de s'assurer qu'on connaît bien la signification des concepts centraux qu'on rencontre au fur et à mesure.
Il ne s'agit pas d'apprendre par cœur des pages entières de citations, ou les dates de vie et de mort des principaux auteurs (savoir qui précède qui suffit amplement !). Il est plus utile et plus efficace de faire des fiches retraçant les grandes étapes du cours, notion par notion, et d'en retenir la trame. Il est également profitable de retenir quelques citations centrales, sinon mot à mot, du moins dans leur sens. De même, il est nécessaire de s'assurer qu'on connaît bien la signification des concepts centraux qu'on rencontre au fur et à mesure.
2. Deux mois avant l'épreuve
Relire ses fiches, particulièrement les plus anciennes. Une fiche est maîtrisée quand on arrive à reproduire les raisonnements sans oublier d'étapes ou d'articulations essentielles. Les exercices d'annales doivent vous permettre de vérifier l'état de vos connaissances.
S'assurer qu'on maîtrise bien les distinctions fondamentales et les notions clés, ainsi que le sens des concepts présents dans l'aide-mémoire. Relire ses copies, et particulièrement les annotations du professeur. Comprendre sa note, c'est avant tout comprendre ce qui ne va pas, ce qui est la meilleure façon de ne pas commettre les mêmes erreurs le jour de l'examen.
On peut de façon profitable s'exercer en rédigeant rapidement quelques plans : il s'agit de prendre un sujet corrigé, et d'ébaucher un plan de dissertation ou de commentaire. On compare ensuite le résultat obtenu avec le corrigé lui-même, ce qui permet de voir les parties du problème ou du texte qui ont été oubliées ou mal traitées, et celles dont le traitement a été adéquat ou suffisant.
Relire ses fiches, particulièrement les plus anciennes. Une fiche est maîtrisée quand on arrive à reproduire les raisonnements sans oublier d'étapes ou d'articulations essentielles. Les exercices d'annales doivent vous permettre de vérifier l'état de vos connaissances.
S'assurer qu'on maîtrise bien les distinctions fondamentales et les notions clés, ainsi que le sens des concepts présents dans l'aide-mémoire. Relire ses copies, et particulièrement les annotations du professeur. Comprendre sa note, c'est avant tout comprendre ce qui ne va pas, ce qui est la meilleure façon de ne pas commettre les mêmes erreurs le jour de l'examen.
On peut de façon profitable s'exercer en rédigeant rapidement quelques plans : il s'agit de prendre un sujet corrigé, et d'ébaucher un plan de dissertation ou de commentaire. On compare ensuite le résultat obtenu avec le corrigé lui-même, ce qui permet de voir les parties du problème ou du texte qui ont été oubliées ou mal traitées, et celles dont le traitement a été adéquat ou suffisant.
3. Deux semaines avant l'épreuve
Relire les fiches des derniers cours et vérifier qu'on les maîtrise à l'aide des exercices d'application.
Relire les fiches de citations, et s'assurer qu'on en comprend le sens : cela seul permet d'éviter de citer mal à propos.
On peut, pour s'entraîner, prendre au hasard un mot du lexique, et voir si l'on parvient à en donner une définition exacte.
Relire les fiches des derniers cours et vérifier qu'on les maîtrise à l'aide des exercices d'application.
Relire les fiches de citations, et s'assurer qu'on en comprend le sens : cela seul permet d'éviter de citer mal à propos.
On peut, pour s'entraîner, prendre au hasard un mot du lexique, et voir si l'on parvient à en donner une définition exacte.
4. Une semaine avant l'épreuve
Profiter des quelques jours de révision pour relire l'ensemble des fiches.
S'assurer qu'on maîtrise bien les distinctions essentielles et les notions clés (par exemple : absolu/ relatif, etc.). Ce sont les outils qui permettent de bâtir les distinctions conceptuelles à partir desquelles le plan s'articule.
Beaucoup des problèmes rencontrés tiennent en fait à des imprécisions de vocabulaire qui empêchent de saisir les problèmes dans toute leur ampleur.
Profiter des quelques jours de révision pour relire l'ensemble des fiches.
S'assurer qu'on maîtrise bien les distinctions essentielles et les notions clés (par exemple : absolu/ relatif, etc.). Ce sont les outils qui permettent de bâtir les distinctions conceptuelles à partir desquelles le plan s'articule.
Beaucoup des problèmes rencontrés tiennent en fait à des imprécisions de vocabulaire qui empêchent de saisir les problèmes dans toute leur ampleur.
Le jour de l'épreuve
1.
La dissertation
a) Analyser le sujet
Surtout quand vous abordez un sujet de dissertation, faites-le autant que possible sans idée préconçue. Posez-vous vraiment la question soulevée par le sujet.
Attention, la dissertation philosophique ne consiste pas à parler d'un thème mais à analyser une question précise se rapportant à ce thème.
Quand vous découvrez un sujet de dissertation, demandez-vous toujours en premier lieu pourquoi la question vaut d'être posée.
La première étape de la dissertation philosophique consiste à transformer la question posée en un problème philosophique.
Cette étape s'appuie sur l'analyse des termes du sujet.
Quand vous analysez les termes du sujet, ne perdez jamais de vue le sens global de la question. L'analyse des mots importants doit aider à comprendre le sujet tout entier.
Pour analyser le sens d'un mot important du sujet, vous pouvez faire appel, selon le cas, aux différents sens du mot, à des mots voisins ou encore au mot ou à l'expression contraire.
Surtout quand vous abordez un sujet de dissertation, faites-le autant que possible sans idée préconçue. Posez-vous vraiment la question soulevée par le sujet.
Attention, la dissertation philosophique ne consiste pas à parler d'un thème mais à analyser une question précise se rapportant à ce thème.
Quand vous découvrez un sujet de dissertation, demandez-vous toujours en premier lieu pourquoi la question vaut d'être posée.
La première étape de la dissertation philosophique consiste à transformer la question posée en un problème philosophique.
Cette étape s'appuie sur l'analyse des termes du sujet.
Quand vous analysez les termes du sujet, ne perdez jamais de vue le sens global de la question. L'analyse des mots importants doit aider à comprendre le sujet tout entier.
Pour analyser le sens d'un mot important du sujet, vous pouvez faire appel, selon le cas, aux différents sens du mot, à des mots voisins ou encore au mot ou à l'expression contraire.
b) Construire le plan
Une dissertation de philosophie, c'est une discussion argumentée. Attention à l'organiser, au moyen d'un plan, pour éviter qu'elle ne parte pas dans tous les sens.
Quand vous établissez votre plan, ne perdez jamais de vue la question posée. Chaque partie doit s'y rapporter d'une manière ou d'une autre.
Un plan dialectique procède par thèse, antithèse et synthèse. Vous exposez une affirmation qui constitue la réponse la plus spontanée à la question posée (c'est la thèse), puis vous montrez en quoi cette réponse peut être critiquée (c'est l'antithèse), enfin vous tirez des conclusions personnelles des deux premières parties (c'est la synthèse).
Attention, une synthèse n'est pas un compromis entre deux thèses ; elle représente une nouvelle étape de la réflexion.
Si, pour un sujet, vous ne pouvez opposer une thèse à une antithèse, alors choisissez le plan progressif : partez du point de vue du sens commun et affinez progressivement la réponse à la question posée.
Une fois que vous avez fixé les différentes parties et sous-parties de votre dissertation, pensez à insérer, dans votre plan, exemples et références philosophiques.
Une dissertation de philosophie, c'est une discussion argumentée. Attention à l'organiser, au moyen d'un plan, pour éviter qu'elle ne parte pas dans tous les sens.
Quand vous établissez votre plan, ne perdez jamais de vue la question posée. Chaque partie doit s'y rapporter d'une manière ou d'une autre.
Un plan dialectique procède par thèse, antithèse et synthèse. Vous exposez une affirmation qui constitue la réponse la plus spontanée à la question posée (c'est la thèse), puis vous montrez en quoi cette réponse peut être critiquée (c'est l'antithèse), enfin vous tirez des conclusions personnelles des deux premières parties (c'est la synthèse).
Attention, une synthèse n'est pas un compromis entre deux thèses ; elle représente une nouvelle étape de la réflexion.
Si, pour un sujet, vous ne pouvez opposer une thèse à une antithèse, alors choisissez le plan progressif : partez du point de vue du sens commun et affinez progressivement la réponse à la question posée.
Une fois que vous avez fixé les différentes parties et sous-parties de votre dissertation, pensez à insérer, dans votre plan, exemples et références philosophiques.
c) Rédiger le devoir
Rédigez l'introduction et la conclusion au brouillon, mais seulement après avoir construit votre plan détaillé, quand vous avez une vision claire du raisonnement que vous voulez tenir.
La première phrase de l'introduction est souvent la plus difficile. Plutôt que d'utiliser une formule creuse du type De tout temps, l'homme…, amenez la question à travers un exemple. C'est dans l'introduction de votre dissertation que vous annoncez le plan de votre raisonnement ; mettez-y en valeur l'articulation logique des parties.
Vous n'êtes pas obligé(e) dans la conclusion d'ouvrir le débat ; vous pouvez vous contenter de rappeler le problème initial et de montrer en quoi la réflexion a progressé.
Les exemples sont souvent utiles dans une dissertation, ils permettent d'illustrer des explications conceptuelles ; mais attention, ils ne peuvent tenir lieu d'arguments. Ne confondez pas dissertation et étude de cas.
Pensez qu'un exemple bien choisi et bien analysé vaut mieux qu'une énumération d'exemples.
Si vous utilisez une citation philosophique, n'oubliez pas qu'elle doit être exacte et attribuée à son auteur. Surtout, pensez à montrer en quoi elle éclaire votre raisonnement.
Attention à ne pas transformer votre dissertation de philosophie en une récitation de cours ou en un défilé de doctrines. Vous devez formuler la réponse à la question posée en des termes qui vous sont propres.
Rédigez l'introduction et la conclusion au brouillon, mais seulement après avoir construit votre plan détaillé, quand vous avez une vision claire du raisonnement que vous voulez tenir.
La première phrase de l'introduction est souvent la plus difficile. Plutôt que d'utiliser une formule creuse du type De tout temps, l'homme…, amenez la question à travers un exemple. C'est dans l'introduction de votre dissertation que vous annoncez le plan de votre raisonnement ; mettez-y en valeur l'articulation logique des parties.
Vous n'êtes pas obligé(e) dans la conclusion d'ouvrir le débat ; vous pouvez vous contenter de rappeler le problème initial et de montrer en quoi la réflexion a progressé.
Les exemples sont souvent utiles dans une dissertation, ils permettent d'illustrer des explications conceptuelles ; mais attention, ils ne peuvent tenir lieu d'arguments. Ne confondez pas dissertation et étude de cas.
Pensez qu'un exemple bien choisi et bien analysé vaut mieux qu'une énumération d'exemples.
Si vous utilisez une citation philosophique, n'oubliez pas qu'elle doit être exacte et attribuée à son auteur. Surtout, pensez à montrer en quoi elle éclaire votre raisonnement.
Attention à ne pas transformer votre dissertation de philosophie en une récitation de cours ou en un défilé de doctrines. Vous devez formuler la réponse à la question posée en des termes qui vous sont propres.
2.
Le commentaire de texte
a) Prendre connaissance du texte
Lisez au moins le texte deux fois en entier pour déterminer son idée directrice. Faites attention, elle n'est pas forcément contenue dans la première phrase.
Prêtez une attention particulière aux dernières lignes du texte. Elles contiennent fréquemment une idée nouvelle qui permet de le comprendre sous un jour nouveau.
Lisez au moins le texte deux fois en entier pour déterminer son idée directrice. Faites attention, elle n'est pas forcément contenue dans la première phrase.
Prêtez une attention particulière aux dernières lignes du texte. Elles contiennent fréquemment une idée nouvelle qui permet de le comprendre sous un jour nouveau.
b) Dégager sa problématique
Une fois que vous avez déterminé l'idée directrice, relisez le texte en l'annotant de façon à repérer ses différentes étapes.
L'étude du texte ne consiste pas à analyser tous les concepts mais uniquement ceux qui jouent un rôle central.
Prenez garde, le commentaire de texte ne consiste jamais à répéter ce qui se trouve dans le texte. Il s'agit de faire parler le texte, de dégager son implicite.
La connaissance de l'auteur peut vous aider à mieux comprendre la problématique du texte. Cependant, ne transformez pas votre commentaire en un exposé doctrinal.
Une fois que vous avez déterminé l'idée directrice, relisez le texte en l'annotant de façon à repérer ses différentes étapes.
L'étude du texte ne consiste pas à analyser tous les concepts mais uniquement ceux qui jouent un rôle central.
Prenez garde, le commentaire de texte ne consiste jamais à répéter ce qui se trouve dans le texte. Il s'agit de faire parler le texte, de dégager son implicite.
La connaissance de l'auteur peut vous aider à mieux comprendre la problématique du texte. Cependant, ne transformez pas votre commentaire en un exposé doctrinal.
c) Mettre en évidence son intérêt philosophique
Qu'est-ce que dégager l'intérêt philosophique d'un texte ? C'est montrer la qualité de la réponse apportée par l'auteur au problème posé.
Dans la dernière partie du commentaire de texte, vous pouvez introduire éventuellement une partie critique et prendre position par rapport aux thèses de l'auteur ; évitez cependant des jugements négatifs trop rapides.
Qu'est-ce que dégager l'intérêt philosophique d'un texte ? C'est montrer la qualité de la réponse apportée par l'auteur au problème posé.
Dans la dernière partie du commentaire de texte, vous pouvez introduire éventuellement une partie critique et prendre position par rapport aux thèses de l'auteur ; évitez cependant des jugements négatifs trop rapides.
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