• Un conte comprend plusieurs étapes :
- une situation initiale ;
- un événement perturbateur, qui vient modifier la situation ;
- des péripéties ;
- un dénouement ;
- une situation finale.
• Un conte de fées contient des éléments merveilleux : des fées, des sorts magiques, des ogres, etc.
Exercice n°1
Coche les événements merveilleux de ce conte.
Cochez la (ou les) bonne(s) réponse(s).
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Exercice n°2
Écoute le début du conte et dis à quel moment du récit correspond l'extrait proposé.
Cochez la bonne réponse.
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La situation initiale décrit les faits tels qu'ils sont au début du conte, avant que l'événement perturbateur ne modifie la situation.
Exercice n°3
Écoute la suite du conte et dis à quel moment du récit correspond l'extrait proposé.
Cochez la bonne réponse.
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C'est à partir de cet élément perturbateur que la vie de la famille est modifiée.
Exercice n°4
Écoute la suite du conte et dis à quel moment du récit correspond l'extrait proposé.
– Vous n'êtes guère honnête, reprit la fée, sans se mettre en colère ; hé bien ! puisque vous êtes si peu obligeante, je vous donne pour don qu'à chaque parole que vous direz, il vous sortira de la bouche ou un serpent ou un crapaud. »
Cochez la bonne réponse.
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Le comportement de la fille aînée provoque un autre résultat que celui qu'espérait la mère.
Exercice n°5
Écoute la fin du conte et dis à quel moment du récit correspond l'extrait proposé.
Cochez la bonne réponse.
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C'est le dénouement, la fille cadette est récompensée une nouvelle fois pour sa bonté.
Les fées
Les Fées, Contes de ma mère l'Oye
« Il était une fois une veuve qui avait deux filles ; l'aînée lui ressemblait si fort que qui la voyait voyait la mère. Elles étaient toutes deux désagréables et orgueilleuses. La cadette, qui était le vrai portrait de son père pour la douceur et pour l'honnêteté, était avec cela une des plus belles filles qu'on sut voir. Comme on aime naturellement son semblable, cette mère était folle de sa fille aînée, et avait une aversion effroyable pour la cadette. Elle la faisait manger à la cuisine et travailler sans cesse.
Un jour que cette enfant était à la fontaine, il vint à elle une pauvre femme qui la pria de lui donner à boire. Rinçant aussitôt sa cruche, elle puisa de l'eau et la lui présenta, soutenant toujours la cruche afin qu'elle but plus aisément. La bonne femme, ayant bu, lui dit : « Vous êtes si belle, si bonne et si honnête, que je ne puis m'empêcher de vous faire un don (car c'était une fée qui avait pris la forme d'une pauvre femme de village). Je vous donne pour don qu'à chaque parole que vous direz, il vous sortira de la bouche ou une fleur, ou une pierre précieuse. »
Lorsque la jeune fille arriva au logis, sa mère la gronda de revenir si tard. « Je vous demande pardon, ma mère, dit cette pauvre fille, d'avoir tardé si longtemps » ; et, en disant ces mots, il lui sortit de la bouche deux roses, deux perles, et deux gros diamants. « D'où vient cela, ma fille ? » dit sa mère tout étonnée. La pauvre enfant lui raconta naïvement tout ce qui lui était arrivé, non sans jeter une infinité de diamants.
« Vraiment, dit la mère, il faut que j'y envoie ma fille ; tenez, Fanchon, ne seriez-vous pas bien aise d'avoir le même don ? Vous n'avez qu'à aller puiser de l'eau à la fontaine, et quand une pauvre femme vous demandera à boire, lui en donner bien honnêtement.
– Il me ferait beau voir, répondit la brutale, aller à la fontaine.
– Je veux que vous y alliez, reprit la mère, et tout à l'heure. »
Elle y alla, mais toujours en grondant. Elle prit le plus beau flacon d'argent qui fût dans le logis. Elle ne fut pas plus tôt arrivée à la fontaine qu'elle vit sortir du bois une dame magnifiquement vêtue qui lui vint demander à boire. C'était la fée, mais qui avait pris l'air et les habits d'une princesse, pour voir jusqu'où irait la malhonnêteté de cette fille.
« Est-ce que je suis ici venue, lui dit cette brutale orgueilleuse, pour vous donner à boire ? Justement j'ai apporté un flacon d'argent tout exprès pour donner à boire à madame ! J'en suis d'avis, buvez à même si vous voulez.
– Vous n'êtes guère honnête, reprit la fée, sans se mettre en colère ; et bien ! puisque vous êtes si peu obligeante, je vous donne pour don qu'à chaque parole que vous direz, il vous sortira de la bouche ou un serpent ou un crapaud. »
D'abord que sa mère l'aperçut, elle lui cria : « Hé bien, ma fille !
– Hé bien, ma mère ! lui répondit la brutale, en jetant deux vipères et deux crapauds.
– O ! Ciel, s'écria la mère, que vois-je là ? C'est sa sœur qui est en cause, elle me le paiera » ; et aussitôt elle courut pour la battre. La pauvre enfant s'enfuit dans la forêt. Le fils du roi la rencontra et la voyant si belle, lui demanda ce qu'elle faisait là toute seule et ce qu'elle avait à pleurer. Elle lui conta toute son aventure. Le fils du roi en devint amoureux et l'emmena au palais du roi son père où il l'épousa.
Pour sa sœur, elle se fit tant haïr que sa propre mère la chassa de chez elle ; et la malheureuse alla mourir au coin d'un bois. »
Un jour que cette enfant était à la fontaine, il vint à elle une pauvre femme qui la pria de lui donner à boire. Rinçant aussitôt sa cruche, elle puisa de l'eau et la lui présenta, soutenant toujours la cruche afin qu'elle but plus aisément. La bonne femme, ayant bu, lui dit : « Vous êtes si belle, si bonne et si honnête, que je ne puis m'empêcher de vous faire un don (car c'était une fée qui avait pris la forme d'une pauvre femme de village). Je vous donne pour don qu'à chaque parole que vous direz, il vous sortira de la bouche ou une fleur, ou une pierre précieuse. »
Lorsque la jeune fille arriva au logis, sa mère la gronda de revenir si tard. « Je vous demande pardon, ma mère, dit cette pauvre fille, d'avoir tardé si longtemps » ; et, en disant ces mots, il lui sortit de la bouche deux roses, deux perles, et deux gros diamants. « D'où vient cela, ma fille ? » dit sa mère tout étonnée. La pauvre enfant lui raconta naïvement tout ce qui lui était arrivé, non sans jeter une infinité de diamants.
« Vraiment, dit la mère, il faut que j'y envoie ma fille ; tenez, Fanchon, ne seriez-vous pas bien aise d'avoir le même don ? Vous n'avez qu'à aller puiser de l'eau à la fontaine, et quand une pauvre femme vous demandera à boire, lui en donner bien honnêtement.
– Il me ferait beau voir, répondit la brutale, aller à la fontaine.
– Je veux que vous y alliez, reprit la mère, et tout à l'heure. »
Elle y alla, mais toujours en grondant. Elle prit le plus beau flacon d'argent qui fût dans le logis. Elle ne fut pas plus tôt arrivée à la fontaine qu'elle vit sortir du bois une dame magnifiquement vêtue qui lui vint demander à boire. C'était la fée, mais qui avait pris l'air et les habits d'une princesse, pour voir jusqu'où irait la malhonnêteté de cette fille.
« Est-ce que je suis ici venue, lui dit cette brutale orgueilleuse, pour vous donner à boire ? Justement j'ai apporté un flacon d'argent tout exprès pour donner à boire à madame ! J'en suis d'avis, buvez à même si vous voulez.
– Vous n'êtes guère honnête, reprit la fée, sans se mettre en colère ; et bien ! puisque vous êtes si peu obligeante, je vous donne pour don qu'à chaque parole que vous direz, il vous sortira de la bouche ou un serpent ou un crapaud. »
D'abord que sa mère l'aperçut, elle lui cria : « Hé bien, ma fille !
– Hé bien, ma mère ! lui répondit la brutale, en jetant deux vipères et deux crapauds.
– O ! Ciel, s'écria la mère, que vois-je là ? C'est sa sœur qui est en cause, elle me le paiera » ; et aussitôt elle courut pour la battre. La pauvre enfant s'enfuit dans la forêt. Le fils du roi la rencontra et la voyant si belle, lui demanda ce qu'elle faisait là toute seule et ce qu'elle avait à pleurer. Elle lui conta toute son aventure. Le fils du roi en devint amoureux et l'emmena au palais du roi son père où il l'épousa.
Pour sa sœur, elle se fit tant haïr que sa propre mère la chassa de chez elle ; et la malheureuse alla mourir au coin d'un bois. »
Charles Perrault