je le déchiffre en retrouvant les sons qui le composent ;
je trouve son sens en relisant bien le texte qui l'entoure.
Annexes
Naissance d'une forêt
« Naissance d'une forêt En quelques années, le champ s'est couvert d'herbes folles : de pissenlits, de verges d'or et de mouron des oiseaux. De coton sauvage aux flocons ouateux. D'herbes de Saint-Jacques et de suzannes aux yeux noirs. À chaque printemps, de nouvelles plantes prenaient racine. Le terrain a fini par ne plus du tout ressembler à ce qu'il était. Des bardanes et des ronces ont poussé au milieu des herbes folles, rendant le sol humide et broussailleux. Des mûres sauvages ont poussé. Attirés par ces baies, des oiseaux sont venus les manger : des passereaux chanteurs, des troupiales babillards et des oiseaux-chats. Des campagnols et des lapins de garenne ont établi leur demeure dans les hautes herbes. Des marmottes d'Amérique, des taupes et des musaraignes ont creusé leurs tunnels sous terre. Des serpents sont venus se nourrir de ces petits animaux. Des faucons et des chouettes y ont chassé leurs proies. Le temps a passé. Puis, un bel été, cinq ans après le départ des fermiers, un arbre est sorti de terre. Ce n'était ni un cèdre ni un bouleau, ni un peuplier ni un tremble, bien que ces espèces se plaisent au soleil. Non, c'était un jeune sapin blanc, encore un arbre qui aime la lumière. »
William JASPERSOHN, coll. « Aux couleurs du monde », Circonflexe, 1992