• Un poème est fait de groupes de mots disposés les uns en-dessous des autres qui ont parfois un même nombre de syllabes : ce sont des vers.
• Les vers d'un poème peuvent se finir par des mots dont le dernier son est le même : c'est la rime.
• Un poème a généralement un titre, qu'il ne faut pas oublier de dire lorsqu'on le récite. Il faut aussi dire le nom de son auteur.
Exercice n°1
Repère les strophes dans le poème (elles sont mises en valeur), puis complète les phrases.
Écrivez les réponses dans les zones colorées.
• Il y a strophes dans le poème.
• Dans chaque strophe, il y a vers.
• Dans chacun de ces vers, il y a syllabes.
Un – es – car – got – bleu : ce vers contient bien cinq syllabes.
Exercice n°2
Repère les refrains dans le poème (entre les strophes), puis complète les phrases.
Écrivez les réponses dans les zones colorées.
• Il y a refrains dans le poème.
• Dans chaque refrain, il y a vers.
• Dans chacun de ces vers, il y a syllabes.
Dans un poème ou une chanson, le refrain est un ensemble de mots qui revient régulièrement, presqu'à l'identique : « Vous n'en croyez rien et pourtant c'est vrai / puisque je l'ai vu… ».
Exercice n°3
Écrivez les réponses dans les zones colorées.
• Le titre de ce poème est .
• L'auteur de ce poème se nomme Arthur .
• Ce poème décrit les souvenirs liés au buffet : aspect, objets, odeurs.
• Les dates entre parenthèses à côté du nom de l'auteur sont les dates de sa naissance (1854) et de sa mort (1891).
Exercice n°4
Écrivez les réponses dans les zones colorées.
• Il y a strophes dans le poème.
• Dans les deux premières strophes il y a vers.
• Dans les deux dernières strophes il y a vers.
• Les strophes correspondent aux paragraphes des poèmes.
• Dans ce poème de Rimbaud, il y a quatre strophes : les deux premières sont formées de quatre vers et les deux dernières de trois vers.
• Ce type de poème s'appelle un sonnet.
Le buffet
C'est un large buffet sculpté ; le chêne sombre,
Très vieux, a pris cet air si bon des vieilles gens ;
Le buffet est ouvert, et verse dans son ombre
Comme un flot de vin vieux, des parfums engageants ;
Tout plein, c'est un fouillis de vieilles vieilleries,
De linges odorants et jaunes, de chiffons
De femmes ou d'enfants, de dentelles flétries,
De fichus de grand'mère où sont peints des griffons ;
C'est là qu'on trouverait les médaillons, les mèches
De cheveux blancs ou blonds, les portraits, les fleurs sèches
Dont le parfum se mêle à des parfums de fruits.
Ô buffet du vieux temps, tu sais bien des histoires,
Et tu voudrais conter tes contes, et tu bruis
Quand s'ouvrent lentement tes grandes portes noires.
Arthur Rimbaud (1854-1891)
C'est un large buffet sculpté ; le chêne sombre,
Très vieux, a pris cet air si bon des vieilles gens ;
Le buffet est ouvert, et verse dans son ombre
Comme un flot de vin vieux, des parfums engageants ;
Tout plein, c'est un fouillis de vieilles vieilleries,
De linges odorants et jaunes, de chiffons
De femmes ou d'enfants, de dentelles flétries,
De fichus de grand'mère où sont peints des griffons ;
C'est là qu'on trouverait les médaillons, les mèches
De cheveux blancs ou blonds, les portraits, les fleurs sèches
Dont le parfum se mêle à des parfums de fruits.
Ô buffet du vieux temps, tu sais bien des histoires,
Et tu voudrais conter tes contes, et tu bruis
Quand s'ouvrent lentement tes grandes portes noires.
Arthur Rimbaud (1854-1891)
Tournesol
« Vous n'en croyez rien…
Un grain de maïs
sur un mur juché
surprit une poule
et la dévora.
Vous n'en croyez rien et pourtant c'est vrai
puisque je l'ai vu quand il l'avala.
Un escargot bleu
filant au galop
heurta un canard
et l'écrabouilla.
Vous n'en croyez rien et pourtant c'est vrai
puisque je l'ai vu quand il trépassa.
Une pipistrelle
éprise d'un chat
se coupa les ailes
et les lui donna.
Vous n'en croyez rien et pourtant c'est vrai
puisque je l'ai vu quand il s'envola.
Un agneau rôdant
la nuit dans les bois
fit si peur aux loups
qu'un loup en creva.
Vous n'en croyez rien et pourtant c'est vrai
puisque je l'ai vu quand on l'enterra. »
Un grain de maïs
sur un mur juché
surprit une poule
et la dévora.
Vous n'en croyez rien et pourtant c'est vrai
puisque je l'ai vu quand il l'avala.
Un escargot bleu
filant au galop
heurta un canard
et l'écrabouilla.
Vous n'en croyez rien et pourtant c'est vrai
puisque je l'ai vu quand il trépassa.
Une pipistrelle
éprise d'un chat
se coupa les ailes
et les lui donna.
Vous n'en croyez rien et pourtant c'est vrai
puisque je l'ai vu quand il s'envola.
Un agneau rôdant
la nuit dans les bois
fit si peur aux loups
qu'un loup en creva.
Vous n'en croyez rien et pourtant c'est vrai
puisque je l'ai vu quand on l'enterra. »
Paul-Marie Fontaine, Le Sablier, 1997