La ville de demain
Depuis 2010, la majorité des hommes habite en ville. L'urbanisation n'a cessé de progresser et on estime qu'en 2050, près de deux hommes sur trois habiteront en ville. Les villes sont déjà soumises à de nombreux défis environnementaux (pollution de l'air) ou sociaux (inégalités, tensions sociales…).
À quoi ressemblera la ville de demain ? À quels défis seront confrontées les villes ?
À quoi ressemblera la ville de demain ? À quels défis seront confrontées les villes ?
I. La ville de demain
• Les villes attireront toujours plus d'habitants. Deux phénomènes nourrissent l'expansion et l'étalement des villes : la fécondité (le taux de fécondité est une moyenne du nombre d'enfants par femme) et l'exode rural (la venue des ruraux cherchant en ville un emploi ou de meilleures conditions de vie). Les villes qui connaîtront la plus forte croissance seront celles des pays du Sud, c'est-à-dire des pays en voie de développement. Cette croissance démographique entraînera l'étalement des villes sur les campagnes environnantes et posera le problème de la cherté des loyers et des transports dans une ville de plus en plus étendue.
• Au-delà des hommes, ces villes continueront à attirer les emplois, à concentrer les richesses. À nouveau, ce seront les villes des pays en développement qui connaîtront les plus fortes croissances économiques comblant leur retard par rapport aux métropoles des pays développés et accompagnant le développement économique des pays auxquelles elles appartiennent.
• Les villes se restructureront sur un modèle qui tend à s'imposer partout dans le monde. Chaque grande métropole disposera de son quartier historique, de son centre d'affaires reconnaissable à son gratte-ciel et de ses périphéries riches ou pauvres (avec les bidonvilles).
II. Des défis à relever
• Les acteurs de la ville (habitants, pouvoirs municipaux, États, entreprises…) sont confrontés à une question cruciale : comment construire et gérer une ville durable ? Quelles solutions apporter aux inégalités sociales et environnementales ?
• Le principal problème sera d'ordre environnemental. Certaines villes y sont déjà exposées avec la pollution de l'air comme dans les villes chinoises de Beijing ou de Shanghai.
• Parallèlement, la technologie apporte déjà des solutions aux problèmes des transports par exemple. Le développement des transports en commun avec le retour de certains modes de communication comme le tramway (Paris), le téléphérique (Grenoble) permettent d'envisager des solutions concernant les problèmes d'engorgement ou de pollution liés aux transports.
III. La ville durable et le développement
• Pour une bonne gestion des villes, il faut non seulement se pencher sur la question des transports, mais aussi répondre de manière durable à un certain nombre de besoins :
- des besoins en termes de ressources (favoriser l'utilisation des énergies renouvelables, améliorer la gestion de l'eau, créer des espaces boisés et des espaces verts pour limiter l'impact des pollutions) ;
- des besoins en termes de services (traitements durables des eaux et des déchets ménagers et industriels, sécurité des populations…) ;
- mettre en place des structures d'accueil répondant aux normes écologiques (logements et bâtiments publics à haute qualité environnementale, maisons à énergie passive, écoquartiers développés selon les trois piliers du développement durable, équipements de loisirs et de culture…).
• Dans les PED (pays en développement), les besoins sont encore plus importants, car les difficultés actuelles sont nombreuses. Malheureusement, ces États ont peu de moyens et il en faut a priori beaucoup pour développer une ville durable.
• La volonté politique est essentielle pour faire aboutir les projets de développement durable en ville. Cependant, même si les pouvoirs publics prennent réellement conscience de tous ces enjeux, ils hésitent souvent à se lancer dans de très vastes opérations d'aménagement à l'échelle des agglomérations.
• Tous ces objectifs sont difficiles à atteindre dans des villes des PED où les pouvoirs publics sont défaillants par manque de moyens mais aussi du fait de la corruption.
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