La dégradation des paysages et les actions de prévention
Fiche
I. Actions de l'homme sur les paysages et conséquences sur l'environnement
1. La déforestation excessive
• Depuis longtemps, l'homme détruit la forêt, soit pour en exploiter le bois, soit pour la remplacer par des cultures. Le bois a de multiples usages : il sert pour le chauffage, pour la fabrication du papier ou encore en menuiserie. Les besoins augmentent avec l'accroissement démographique.
• La couverture végétale constituée par la forêt constitue une excellente protection pour le sol qui se trouve fixé par les racines des arbres et des végétaux : la forêt est un milieu équilibré pour le sol. Il n'en va pas de même des cultures qui fragilisent le sol : celui-ci est dénudé en hiver et appauvri, par exemple, par la culture de céréales qui ont d'importants besoins en sels minéraux.
II. Des techniques agricoles malheureuses
Parmi ces techniques, on peut évoquer la monoculture, le surpâturage et la suppression des haies.
La monoculture intensive
La culture prolongée d'une même céréale (par exemple, le maïs) sur le même sol érode celui-ci qui se trouve complètement dénudé après la récolte. L'eau ruisselle alors en surface, plus qu'elle ne s'infiltre en profondeur, et ravine progressivement le sol. Pour certaines cultures, ce ruissellement de l'eau conduit à une érosion du sol de 25 000 kg par hectare : l'eau entraîne les particules du sol.
Le surpâturage
Cette pratique consiste à laisser un troupeau important de moutons ou de chèvres sur le même pâturage, par exemple en montagne. Le troupeau broute alors toute la végétation présente, y compris les racines et piétine le sol dénudé. Ce sol est raviné par l'eau de ruissellement qui s'écoule vers le point le plus bas. Des glissements de terrain sont alors possibles et, en contrebas, on peut assister à des inondations après de fortes pluies.
La disparition des haies
Le remembrement des parcelles de terre entraîne une disparition des haies qui accélère le ruissellement de l'eau. Une haie est, en effet, un obstacle naturel à l'écoulement des eaux, elle en freine le ruissellement et en favorise l'infiltration, ce qui protège le sol. Les haies constituent aussi une protection contre le vent qui entraîne une autre forme d'érosion dite éolienne.
II. La prévention des dégâts naturels
• Pour freiner l'érosion du sol, il faut :
- pratiquer le reboisement, par exemple sur des flancs de montagnes dénudés car la végétation fixe le sol et empêche son érosion et son transport ;
- installer des cultures en terrasses pour réduire le ravinement dans les zones trop escarpées ;
- maintenir les haies dans les régions de bocage.
• Pour réduire les risques d'inondation, il faut :
- éviter de construire des maisons ou d'installer des campings dans des zones inondables (lit d'une rivière, par exemple) ;
- entretenir les digues existantes et nettoyer les berges des rivières (élagage des arbres, etc.) ;
- contrôler l'urbanisation parfois abusive et l'emploi parfois excessif du bitume ou de l'asphalte qui empêchent l'infiltration de l'eau et favorisent son ruissellement en surface vers les rivières.
Conclusion : actions néfastes et actions de prévention
Erreurs humaines | Effets sur l'état du sol | Effets sur la circulation de l'eau | Prévention |
Déforestation | Dénudé et érodé en permanence | Ruissellement accéléré Ravinement | Reboisement |
Monoculture intensive | Dénudé temporairement | Ruissellement accéléré | Polyculture |
Surpâturage | Dénudé rodé Raviné | Ruissellement accéléré | Pâturage raisonnable |
Disparition des haies | Suppression des talus Moins d'infiltrations | Ruissellement accéléré | Rétablissement des haies |
Développement excessif du bitume et de l'asphalte | Sol recouvert Pas d'infiltration | Ruissellement accéléré | Réduction du ruissellement |
Urbanisation excessive | | Augmentation du risque d'inondation | Interdiction de construire dans les zones inondables |
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