I. Un empire très chrétien
• À la tête de l'Église d'Orient, le patriarche de Constantinople est choisi par l'empereur. Il est assisté d'un conseil d'évêques (le synode).
Le pape, à Rome, dispose cependant d'une primauté d'honneur due à son ancienneté.
Le pape, à Rome, dispose cependant d'une primauté d'honneur due à son ancienneté.
• Comme à Rome, l'empereur byzantin est « élu » par acclamation de l'armée et du peuple. L'Église ne joue aucun rôle dans cette élection bien que l'empereur soit couronné par le patriarche de Constantinople dans la basilique de Sainte-Sophie.
• « Pieux élu de Dieu », l'empereur est le lieutenant de Dieu sur Terre. Il se considère comme le chef du monde chrétien et l'Église est à son service. Il convoque et préside les conciles, qui se réunissent pour tenter de fixer la « vraie doctrine », l'orthodoxie, et condamner les « erreurs », les hérésies. L'empereur se donne en effet pour mission de défendre la foi véritable.
• Entre 730 et 843, une querelle éclate à propos des images saintes (les icônes) et des reliques. Ces peintures du Christ ou des saints sont vénérées par le peuple de Constantinople et par les moines. Certains empereurs du viiie siècle tentent néanmoins d'imposer le rejet des images (iconoclasme). Le rétablissement des images en 843 marque la victoire des moines : les monastères se multiplient et s'enrichissent.
II. La rupture avec Rome
• Si les Églises d'Orient et d'Occident ont les mêmes fondements et la même foi, elles s'éloignent progressivement l'une de l'autre. Les usages sont différents : la liturgie est célébrée en latin en Occident, en grec en Orient ; les prêtres, en Orient, portent la barbe et peuvent se marier.
• S'ajoute à ces différences un véritable conflit d'autorité. En sacrant Charlemagne empereur, en 800, le pape affirme son indépendance vis-à-vis de l'empereur byzantin. En 1054, une ambassade du pape Léon ixest mal reçue par le patriarche de Constantinople. La crise éclate et aboutit au schisme entre chrétiens d'Occident et chrétiens d'Orient (dit schisme d'Orient).
• En 1204, Constantinople est pillée par les croisés. La rupture est définitive.
III. La conversion des peuples slaves et bulgares
• En 862, le roi de Moravie demande à l'empereur byzantin de lui envoyer des missionnaires. Deux moines, Cyrille et Méthode, convertissent les Moraves (les Tchèques). Pour traduire la Bible, Cyrille met au point une écriture de la langue slave, qui donnera naissance à l'alphabet cyrillique.
• De même, désireux de consolider son pouvoir et d'établir une paix durable avec l'Empire byzantin, le roi des Bulgares choisit de se faire baptiser. L'Église bulgare, orthodoxe et de langue slave est fondée.
• L'influence de Constantinople et de l'orthodoxie ne se limite pas aux Balkans. Vladimir, prince de Kiev, épouse la sœur de l'empereur byzantin Basile ii. En 989, il impose le christianisme comme religion officielle de la Russie. Le christianisme s'étend ensuite lentement dans la principauté.
• Dans ces régions, l'influence byzantine est donc très forte. Cela explique qu'après la chute de Constantinople, en 1453, Moscou revendique le titre de « Troisième Rome ».
Exercice n°1
Au xie siècle, les chrétiens se divisent. Le christianisme orthodoxe se caractérise par :
Cochez la (ou les) bonne(s) réponse(s).
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Exercice n°2
Complète les phrases suivantes.
Écrivez les réponses dans les zones colorées.
Le schisme de 1054 sépare l'Église de Rome dirigée par le et l'Église de Constantinople dirigée par le .
L'empereur byzantin envoie des moines convertir les peuples slaves et bulgares.
Pour convertir les Moraves, le moine Cyrille invente un alphabet de langue slave, le , toujours utilisé aujourd'hui.