Sujet de métropole, juin 2023
Énoncé
Document 1 :
Témoignage d'une enfant pendant la Première Guerre mondiale
« En 1914, Juliette Eychenne-Bareil a sept ans et vit dans le sud de la France, à Carcassonne.
Lorsque la guerre a été déclarée, ma sœur m'emmenait avec d'autres jeunes filles à la gare voir passer les soldats qui partaient pour le front. Quel enthousiasme ! Ils chantaient joyeux : « Tous à Berlin ! » Tout le monde s'embrassait.
Quelque temps après, ce n'était plus la même chose.
Nous allions voir arriver les trains de blessés, c'était bien triste. Les écoles étaient transformées en hôpitaux militaires : Saint-Stanislas, André Chénier, l'École normale de garçons et d'autres locaux. On manquait de beaucoup de choses malgré le dévouement des dames de la Croix-Rouge.
Les hommes étant partis, ceci explique qu'on ait utilisé les femmes dans les usines pour faire des obus. L'usine Plancard était une fonderie qui se consacra à la fabrication des obus grâce aux femmes qui considéraient ce genre de travail comme un acte patriotique ; mais c'était très pénible. Beaucoup de femmes confectionnaient des vêtements militaires à domicile ; tout cela était peu payé, ma mère travaillait tous les jours, mais malgré tous ses efforts, c'était quand même la misère.
Pour la nourriture, on a surtout manqué de pain. Les pommes de terre étaient rares, il fallait faire des queues interminables pour avoir 2 kg par personne : j'accompagnais ma mère qui me donnait un sac, et je passais et repassais. »
Lorsque la guerre a été déclarée, ma sœur m'emmenait avec d'autres jeunes filles à la gare voir passer les soldats qui partaient pour le front. Quel enthousiasme ! Ils chantaient joyeux : « Tous à Berlin ! » Tout le monde s'embrassait.
Quelque temps après, ce n'était plus la même chose.
Nous allions voir arriver les trains de blessés, c'était bien triste. Les écoles étaient transformées en hôpitaux militaires : Saint-Stanislas, André Chénier, l'École normale de garçons et d'autres locaux. On manquait de beaucoup de choses malgré le dévouement des dames de la Croix-Rouge.
Les hommes étant partis, ceci explique qu'on ait utilisé les femmes dans les usines pour faire des obus. L'usine Plancard était une fonderie qui se consacra à la fabrication des obus grâce aux femmes qui considéraient ce genre de travail comme un acte patriotique ; mais c'était très pénible. Beaucoup de femmes confectionnaient des vêtements militaires à domicile ; tout cela était peu payé, ma mère travaillait tous les jours, mais malgré tous ses efforts, c'était quand même la misère.
Pour la nourriture, on a surtout manqué de pain. Les pommes de terre étaient rares, il fallait faire des queues interminables pour avoir 2 kg par personne : j'accompagnais ma mère qui me donnait un sac, et je passais et repassais. »
Source : Témoignage recueilli et publié en 1983 dans l'ouvrage Années cruelles. 1914-1918, Atelier du Gué, coll. Terres d'Aude
Document 2 :
Source : Affiche de Raoul Cabrol, 1918, Gallica-Bibliothèque nationale de France |
Document 1
1. Identifiez la nature de ce document.
2. Relevez trois extraits montrant les souffrances des civils.
3. Montrez ce qu'apporte ce document par rapport au point de vue d'un soldat de la Première Guerre mondiale.
2. Relevez trois extraits montrant les souffrances des civils.
3. Montrez ce qu'apporte ce document par rapport au point de vue d'un soldat de la Première Guerre mondiale.
Document 2
4. Décrivez l'affiche en montrant comment les personnages représentent le front et l'arrière.
5. Expliquez l'objectif de cette affiche.
5. Expliquez l'objectif de cette affiche.
Documents 1 et 2
6. Montrez comment les civils participent à l'effort de guerre entre 1914 et 1918.
Annexes
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