Cerveau, plaisir, sexualité

• Chez la femme et l'homme, le système nerveux est impliqué dans la réalisation de la sexualité. En particulier, le plaisir repose notamment sur des mécanismes biologiques. Lors d'une activité sexuelle, les récepteurs sensoriels, en particulier ceux situés au niveau des organes génitaux comme le clitoris chez la femme et le pénis chez l'homme, sont activés et envoient des messages nerveux au cerveau. Les études réalisées sur le cerveau de mammifères, dont l'espèce humaine, montrent qu'un réseau de neurones cérébraux particuliers est activé lorsqu'une sensation de plaisir est ressentie. Ces neurones sont situés dans différentes aires cérébrales qui communiquent entre elles, formant le circuit ou le système de la récompense. Le circuit de la récompense présente la propriété suivante : le fait d'éprouver une sensation de plaisir lors d'une action augmente la motivation pour renouveler cette action. Le système de la récompense est activé lors des activités sexuelles, mais aussi dans d'autres situations de recherche de plaisir, dans d'autres contextes que ceux sexuels (par exemple lors de la recherche de nourriture, de la réalisation d'activés sportives ou culturelles plaisantes, lors d'activités sociales…).

• Chez la plupart des mammifères, la période de reproduction appelée période de chaleurs ou œstrus est saisonnière et se déroule sous contrôle hormonal. Pendant cette période, la femelle ovule et prend la posture la mieux adaptée à l'accouplement. Ainsi, chez ces mammifères, sexualité et reproduction sont étroitement liées. Chez les primates, le comportement sexuel est influencé par l'activité hormonale mais de façon moins prépondérante. La sexualité est en partie sous contrôle cérébral avec l'activation du circuit de la récompense et n'est pas systématiquement reliée à la reproduction. Chez les grands primates, et en particulier chez l'être humain, la sexualité est dissociée de la reproduction. Elle est influencée par les hormones sexuelles et par l'activité de zones cérébrales impliquées dans le plaisir, mais ne se limite pas à ces seules composantes biologiques. Les facteurs affectifs, cognitifs, et motivationnels ainsi que le contexte culturel ont une influence majeure sur le comportement sexuel humain. L'activité sexuelle d'un individu s'inscrit dans son histoire personnelle, en fonction des expériences qu'il a connues et du contexte culturel dans lequel il se situe.

• Le sexe biologique d'une personne est habituellement déterminé à la naissance par les caractéristiques biologiques (génétiques, chromosomiques, anatomiques, physiologiques et hormonales), qui définissent les deux catégories sexuelles que sont les hommes et les femmes. Or, les différents niveaux du sexe biologique, réalisés en différents temps du développement embryonnaire, peuvent parfois ne pas correspondre entre eux. Ainsi, à la naissance, 1 à 2 % des individus sont intersexués, c'est à dire que leur sexe biologique ne correspond ni au sexe féminin ni au sexe masculin typiques.

• L'identité sexuée correspond au sentiment d'appartenance au sexe biologique assigné à la naissance, c'est-à-dire au fait de se sentir homme ou femme et d'être socialement reconnu comme tel. L'identité sexuée, fondée sur le sexe biologique, se construit et s'exprime en relation avec un ensemble de facteurs affectifs et cognitifs, qui dépendent du contexte culturel et éducatif de l'individu.

• L'orientation sexuelle est le mode d'attirance sexuelle vers le sexe opposé (hétérosexualité), vers le même sexe (homosexualité), ou vers les 2 sexes (bisexualité) : cette notion se réfère à la sexualité des individus et relève de leur intimité.