La liberté d'information (sujet 0, contrôle continu, composition, 2019)
Énoncé
Composition
Quelles sont les menaces qui pèsent sur la liberté d'information ? Vous nourrirez votre réflexion d'exemples puisés dans l'histoire du xxe siècle.
Procéder par étapes
Commencez par analyser le sujet au brouillon : son thème central, les mots-clés, la construction de la phrase.Pour ce sujet, aucune phrase d'accompagnement ne donne d'indication sur le plan à construire. Vous devez donc consacrer plus de temps à l'organisation de vos idées et à la construction d'un plan. Pour un tel sujet, qui porte sur une période très vaste, le plan attendu est un plan thématique qui présente les différentes menaces pesant sur la liberté d'information. Posez-vous les bonnes questions : quels sont les médias qui diffusent l'information et quand apparaissent-ils ? Quelles sont les menaces qui pèsent sur la liberté d'information ? Existent-elles partout de la même façon ?
Après avoir analysé le sujet, vous devez mobiliser des connaissances au brouillon et les classer dans un ordre logique, en grandes parties et en sous-parties.
Puis, vous pouvez commencer à rédiger l'introduction.
Annexes
Corrigé
L'ancien journaliste et dirigeant du parti Les Verts Noël Mamère écrit en 1988 dans Dictature de l'audimat : « Trop d'informations tuent l'information. » En effet, si la presse écrite a été jusqu'au début du xxe siècle la seule source d'information, les médias se multiplient à partir du xxe siècle : radio, télévision, puis Internet révolutionnent l'accès à l'information. La liberté d'information (accès, production, diffusion) est une condition essentielle de la démocratie, car elle permet d'introduire le débat dans l'espace public. De ce point de vue, les médias constituent un contre-pouvoir. La liberté d'information a été souvent conquise de haute lutte : par exemple, en France, elle n'est pleinement reconnue qu'en 1881. La fin du xixe siècle consacre ainsi l'âge d'or de la presse française, perceptible à travers l'affaire Dreyfus. En effet, la presse a joué un grand rôle dans la reconnaissance de l'innocence de Dreyfus, en permettant de faire éclater l'affaire et en mobilisant l'opinion publique. Pour autant, la liberté d'information est sans cesse menacée tout au long du xxe siècle, dans les régimes autoritaires mais aussi dans les démocraties. Quelles sont les menaces qui pèsent sur la liberté d'information ? Dans un premier temps, les rapports entre médias et pouvoir sont complexes : l'information peut être contrôlée dans le but de limiter les contre-pouvoirs. Cela peut, dans un deuxième temps, aboutir à une censure qui peut prendre plusieurs formes. Enfin, l'information peut être manipulée dans le but de servir ses intérêts.
Votre introduction doit respecter différentes étapes : accroche, définition des termes du sujet, présentation du sujet, problématique et annonce du plan. Ce dernier doit être structuré en différentes parties et sous-parties. Chaque sous-partie doit comporter plusieurs arguments.
Les titres de ces parties ne doivent pas être écrits, mais votre lecteur doit réussir à repérer la structure de votre développement grâce aux phrases d'accroche et de transition. Pensez également à aérer votre développement : sautez plusieurs lignes entre chaque partie, sautez une ligne entre chaque sous-partie, allez à la ligne à chaque argument.
Les titres de ces parties ne doivent pas être écrits, mais votre lecteur doit réussir à repérer la structure de votre développement grâce aux phrases d'accroche et de transition. Pensez également à aérer votre développement : sautez plusieurs lignes entre chaque partie, sautez une ligne entre chaque sous-partie, allez à la ligne à chaque argument.
Attention ! Ce sujet porte sur le xxe siècle. L'affaire Dreyfus ne peut donc pas figurer dans le développement, mais uniquement en introduction. Ici, le plan proposé est chrono thématique : chaque partie correspond à une thématique, et les sous-parties respectent un ordre chronologique.
Dans un premier temps, la question du contrôle de l'information est un enjeu politique majeur au xxe siècle.
En France, la loi de 1881 confère une liberté quasi totale à la presse écrite, ce qui aboutit à la multiplication de journaux d'opinion et d'information. Longtemps seule source d'accès à l'information, elle est concurrencée au début du xxe siècle par la radio, qui se répand en Europe et aux États-Unis dans les années 1920, puis après 1945 par la télévision, qui devient progressivement un média de masse.
Ces deux nouveaux médias audiovisuels deviennent des outils de communication politique et restent longtemps dépendants du pouvoir. Ainsi, en France, une ordonnance de 1945 établit un monopole d'État sur la radio et la télévision, par la RTF (Radiodiffusion-télévision française) qui devient l'ORTF (Office de radiodiffusion-télévision française) en 1964. Charles de Gaulle considère les médias audiovisuels comme un service public national, c'est-à-dire une administration comme les autres au service du public et du pouvoir. Ils doivent exprimer une position officielle, un consensus en vue du rassemblement de la nation. Le chef d'État multiplie d'ailleurs ses allocutions radiophoniques et télévisuelles.
La crise de mai 1968 constitue une véritable remise en cause du contrôle étatique sur l'information. Lorsque la crise étudiante devient sociale et politique, l'ORTF refuse de relayer les déclarations hostiles au pouvoir en place. En réaction, de nombreuses radios périphériques comme Radio Luxembourg ou Europe 1 voient le jour. Elles émettent depuis l'étranger pour échapper au contrôle de l'État et donnent la parole aux manifestants. La question de la liberté d'expression est au cœur de débats, ce qui ouvre la voie au renouvellement médiatique. En 1974, le monopole d'État sur l'audiovisuel s'assouplit. Il prend fin en 1982, ce qui permet une multiplication des chaînes de radio et de télévision sans lien financier avec l'État.
En France, la loi de 1881 confère une liberté quasi totale à la presse écrite, ce qui aboutit à la multiplication de journaux d'opinion et d'information. Longtemps seule source d'accès à l'information, elle est concurrencée au début du xxe siècle par la radio, qui se répand en Europe et aux États-Unis dans les années 1920, puis après 1945 par la télévision, qui devient progressivement un média de masse.
Ces deux nouveaux médias audiovisuels deviennent des outils de communication politique et restent longtemps dépendants du pouvoir. Ainsi, en France, une ordonnance de 1945 établit un monopole d'État sur la radio et la télévision, par la RTF (Radiodiffusion-télévision française) qui devient l'ORTF (Office de radiodiffusion-télévision française) en 1964. Charles de Gaulle considère les médias audiovisuels comme un service public national, c'est-à-dire une administration comme les autres au service du public et du pouvoir. Ils doivent exprimer une position officielle, un consensus en vue du rassemblement de la nation. Le chef d'État multiplie d'ailleurs ses allocutions radiophoniques et télévisuelles.
La crise de mai 1968 constitue une véritable remise en cause du contrôle étatique sur l'information. Lorsque la crise étudiante devient sociale et politique, l'ORTF refuse de relayer les déclarations hostiles au pouvoir en place. En réaction, de nombreuses radios périphériques comme Radio Luxembourg ou Europe 1 voient le jour. Elles émettent depuis l'étranger pour échapper au contrôle de l'État et donnent la parole aux manifestants. La question de la liberté d'expression est au cœur de débats, ce qui ouvre la voie au renouvellement médiatique. En 1974, le monopole d'État sur l'audiovisuel s'assouplit. Il prend fin en 1982, ce qui permet une multiplication des chaînes de radio et de télévision sans lien financier avec l'État.
La liberté des médias vis-à-vis du pouvoir politique n'évacue pas pour autant la question du contrôle de la production d'information. En effet, au tournant du xxie siècle, la concentration de la propriété des grands médias entre les mains de quelques groupes industriels et financiers s'accentue. Par exemple, en France, les groupes Dassault et Lagardère, deux fabricants d'armes, possèdent plusieurs journaux et médias. Cela a pour conséquence un risque de perte d'indépendance des médias vis-à-vis du système économique et politique, ainsi qu'un risque d'uniformité de l'information sous couvert d'une diversité de médias. Cela alimente la défiance de la population française à l'égard des journalistes et des médias traditionnels.
Avec la révolution numérique des années 1990, l'apparition d'Internet et des réseaux sociaux, il est de plus en plus difficile de contrôler l'information qui circule. En effet, les sources d'information se sont démultipliées : chacun peut devenir émetteur d'information. Toutefois, la constitution de grands groupes de médias numériques comme Facebook ou Google réactualise l'enjeu du contrôle de l'information.
Avec la révolution numérique des années 1990, l'apparition d'Internet et des réseaux sociaux, il est de plus en plus difficile de contrôler l'information qui circule. En effet, les sources d'information se sont démultipliées : chacun peut devenir émetteur d'information. Toutefois, la constitution de grands groupes de médias numériques comme Facebook ou Google réactualise l'enjeu du contrôle de l'information.
Une partie doit commencer par une phrase de présentation de la thématique générale. Chaque sous-partie doit apparaître clairement (saut de la ligne, alinéa) et comporter au moins deux arguments, mis en valeur en passant à la ligne.
Contrôler l'information permet de limiter sa production, sa diffusion et son accès. C'est ce qu'on appelle la censure. Cette dernière peut prendre plusieurs formes et provenir de plusieurs acteurs.
D'abord, la censure est souvent utilisée en temps de guerre dans les pays démocratiques au xxe siècle. Ainsi, malgré la loi de 1881, la liberté de la presse est suspendue en France pendant la Première Guerre mondiale. Il s'agit en effet d'endiguer la propagation de nouvelles défaitistes ou alarmistes du front pour éviter la démoralisation des populations de l'arrière, mais aussi la diffusion de renseignements à l'ennemi. Les journaux sont systématiquement contrôlés et doivent s'appuyer sur des communiqués officiels pour la rédaction de leurs articles.
À partir de 1940, sous l'Occupation, la censure est également rétablie dans les médias. Cela donne lieu à une véritable « guerre des ondes » entre les autorités vichystes (Radio-Vichy en zone libre) et les autorités allemandes (Radio-Paris en zone occupée) d'une part et la France libre du général de Gaulle d'autre part (qui s'exprime depuis le Royaume-Uni, par Radio-Londres sur la BBC).
Certains États laissent une grande liberté d'expression aux médias en temps de guerre, ce qui peut tourner en leur défaveur. C'est le cas des États-Unis lors de la guerre du Vietnam (1964-1973). Les médias américains sont encouragés à couvrir le conflit et sont laissés relativement libres. Cette guerre est ainsi le premier conflit filmé en continu. Les images chocs de la guerre qui se diffusent dans les foyers, la connaissance des exactions commises par l'armée américaine participent à l'affaiblissement du soutien des citoyens et du retournement de l'opinion publique. Forte de ce constat, l'armée limite considérablement la liberté des journalistes lors de la guerre du Golfe (1991).
D'abord, la censure est souvent utilisée en temps de guerre dans les pays démocratiques au xxe siècle. Ainsi, malgré la loi de 1881, la liberté de la presse est suspendue en France pendant la Première Guerre mondiale. Il s'agit en effet d'endiguer la propagation de nouvelles défaitistes ou alarmistes du front pour éviter la démoralisation des populations de l'arrière, mais aussi la diffusion de renseignements à l'ennemi. Les journaux sont systématiquement contrôlés et doivent s'appuyer sur des communiqués officiels pour la rédaction de leurs articles.
À partir de 1940, sous l'Occupation, la censure est également rétablie dans les médias. Cela donne lieu à une véritable « guerre des ondes » entre les autorités vichystes (Radio-Vichy en zone libre) et les autorités allemandes (Radio-Paris en zone occupée) d'une part et la France libre du général de Gaulle d'autre part (qui s'exprime depuis le Royaume-Uni, par Radio-Londres sur la BBC).
Certains États laissent une grande liberté d'expression aux médias en temps de guerre, ce qui peut tourner en leur défaveur. C'est le cas des États-Unis lors de la guerre du Vietnam (1964-1973). Les médias américains sont encouragés à couvrir le conflit et sont laissés relativement libres. Cette guerre est ainsi le premier conflit filmé en continu. Les images chocs de la guerre qui se diffusent dans les foyers, la connaissance des exactions commises par l'armée américaine participent à l'affaiblissement du soutien des citoyens et du retournement de l'opinion publique. Forte de ce constat, l'armée limite considérablement la liberté des journalistes lors de la guerre du Golfe (1991).
La censure des médias n'a pas seulement lieu en temps de guerre. Ainsi, au tournant du xxie siècle, la question de la liberté d'expression demeure dans de nombreux régimes autoritaires. Selon l'ONG Reporters sans frontières, qui défend la liberté de la presse, plus de 70 pays menacent aujourd'hui gravement cette dernière.
L'ONG a forgé la notion de prédateurs de l'information pour désigner les chefs d'État qui entravent la liberté d'informer des journalistes, allant parfois jusqu'à la maltraitance ou l'assassinat. Des États comme la Chine de Xi Jinping ou la Turquie de Erdogan musellent la presse afin d'empêcher toute critique du régime.
L'ONG a forgé la notion de prédateurs de l'information pour désigner les chefs d'État qui entravent la liberté d'informer des journalistes, allant parfois jusqu'à la maltraitance ou l'assassinat. Des États comme la Chine de Xi Jinping ou la Turquie de Erdogan musellent la presse afin d'empêcher toute critique du régime.
Enfin, si l'accès à l'information est plus facile depuis la révolution numérique des années 1990 et la démocratisation d'Internet, ce média connaît également des tentatives de censure. Ainsi, la puissance de Google, Apple et Facebook leur permet de s'autoriser un droit de censure, en bloquant ce qu'ils considèrent comme des « discours de la haine » ou des images susceptibles de contrevenir à la décence. Ces actions sont difficilement maîtrisables par les États, qui se révèlent relativement impuissants face au pouvoir de ces géants du numérique.
Certains États cherchent toutefois à les contrôler, afin de restreindre l'accès à l'information. C'est le cas en Chine, où Internet est encadré par un système complexe de censure. Facebook, Twitter, Google et YouTube sont notamment bloqués, ceci afin de neutraliser toute forme d'opinion critique. La surveillance permanente des utilisateurs par les autorités chinoises encourage l'autocensure.
Certains États cherchent toutefois à les contrôler, afin de restreindre l'accès à l'information. C'est le cas en Chine, où Internet est encadré par un système complexe de censure. Facebook, Twitter, Google et YouTube sont notamment bloqués, ceci afin de neutraliser toute forme d'opinion critique. La surveillance permanente des utilisateurs par les autorités chinoises encourage l'autocensure.
En dernier lieu, contrôler l'information permet de la manipuler dans le but de servir ses propres intérêts ou idées. L'enjeu d'un média libre est de diffuser des informations véridiques et objectives ; certains acteurs peuvent toutefois être tentés de manipuler l'opinion en leur faveur, en présentant une information sous un jour particulier.
Ainsi, les États ont pu avoir recours à une certaine manipulation de l'opinion, notamment en temps de guerre. Pendant la Première Guerre mondiale, les gouvernements allemand et français cherchent respectivement à créer une opinion publique unanime favorable à la guerre. C'est pourquoi ils utilisent les journaux comme instruments de propagande. Le décalage entre les discours écrits dans les médias et la réalité vécue sur le front est alors qualifié par les soldats français de « bourrage de crâne » : les poilus sont systématiquement représentés comme héroïques et victorieux face à un ennemi diabolisé.
Après l'intermède de l'entre-deux-guerres, la censure et la propagande sont réactualisées par le gouvernement de Vichy. Les journaux d'opinion publient des articles antisémites et maréchalistes. Cependant, une contre-propagande s'organise par le biais du développement d'une presse clandestine, issue de la Résistance. Par ailleurs, l'opinion publique, majoritairement hostile à l'occupant, se détourne largement de la presse d'opinion. La période d'occupation voit ainsi l'effondrement des tirages de la presse. La Seconde Guerre mondiale montre donc les limites de la propagande et révèle la capacité de l'opinion publique à conserver une certaine autonomie.
Ainsi, les États ont pu avoir recours à une certaine manipulation de l'opinion, notamment en temps de guerre. Pendant la Première Guerre mondiale, les gouvernements allemand et français cherchent respectivement à créer une opinion publique unanime favorable à la guerre. C'est pourquoi ils utilisent les journaux comme instruments de propagande. Le décalage entre les discours écrits dans les médias et la réalité vécue sur le front est alors qualifié par les soldats français de « bourrage de crâne » : les poilus sont systématiquement représentés comme héroïques et victorieux face à un ennemi diabolisé.
Après l'intermède de l'entre-deux-guerres, la censure et la propagande sont réactualisées par le gouvernement de Vichy. Les journaux d'opinion publient des articles antisémites et maréchalistes. Cependant, une contre-propagande s'organise par le biais du développement d'une presse clandestine, issue de la Résistance. Par ailleurs, l'opinion publique, majoritairement hostile à l'occupant, se détourne largement de la presse d'opinion. La période d'occupation voit ainsi l'effondrement des tirages de la presse. La Seconde Guerre mondiale montre donc les limites de la propagande et révèle la capacité de l'opinion publique à conserver une certaine autonomie.
Cette autonomie de l'opinion publique se vérifie après la révolution numérique des années 1990. Ainsi, les électeurs français ont refusé majoritairement la constitution européenne en 2005, malgré le fait que la campagne du « oui » a été bien plus relayée que la campagne du « non » par les médias traditionnels. La prolifération des sources d'information induite par Internet, la possibilité d'échanger sur les réseaux sociaux et de relayer son propre avis contribuent à cette autonomie.
Cependant, cela contribue également à la dissémination des opinions individuelles et à l'affaiblissement des paroles autorisées. La défiance des populations à l'égard des médias traditionnels augmente, d'autant plus qu'ils sont attaqués par les politiques. Par exemple, Donald Trump a basé une partie de sa campagne sur la critique des médias, qu'il accuse de diffuser de fausses nouvelles.
Pourtant, les médias traditionnels sont les garants d'une information vérifiée et documentée, par le biais du travail de journalistes professionnels. Ce n'est pas le cas des réseaux sociaux. En effet, avec la révolution numérique, chacun peut devenir un émetteur d'information, ce qui multiplie les sources et noie le récepteur sous une masse d'informations non classées ni hiérarchisées. Parmi elles, les fausses informations et les théories du complot se multiplient. Dès lors, il devient difficile de discerner le vrai du faux.
Cependant, cela contribue également à la dissémination des opinions individuelles et à l'affaiblissement des paroles autorisées. La défiance des populations à l'égard des médias traditionnels augmente, d'autant plus qu'ils sont attaqués par les politiques. Par exemple, Donald Trump a basé une partie de sa campagne sur la critique des médias, qu'il accuse de diffuser de fausses nouvelles.
Pourtant, les médias traditionnels sont les garants d'une information vérifiée et documentée, par le biais du travail de journalistes professionnels. Ce n'est pas le cas des réseaux sociaux. En effet, avec la révolution numérique, chacun peut devenir un émetteur d'information, ce qui multiplie les sources et noie le récepteur sous une masse d'informations non classées ni hiérarchisées. Parmi elles, les fausses informations et les théories du complot se multiplient. Dès lors, il devient difficile de discerner le vrai du faux.
Vous pouvez consacrer une dernière sous-partie à des exemples plus contemporains, pourvu que vous les replaciez dans la continuité du xxe siècle et que l'ensemble de votre argumentation respecte bien le cadre du sujet. Faites attention au hors-sujet ! Il n'était pas possible d'écrire une composition entière sur Internet, par exemple.
Pour conclure, plusieurs menaces pèsent sur la liberté de l'information : la volonté de la contrôler, de limiter sa production ou son accès ou encore de la manipuler. Si ces menaces sont particulièrement pesantes dans les régimes autoritaires, elles existent également dans les pays démocratiques. La révolution de l'accès à l'information induite par la généralisation d'Internet permet une autonomisation accrue de l'opinion publique, mais aussi une dissémination des opinions individuelles qui met en danger l'existence même de cette dernière. La perte d'indépendance des médias par rapport au système économique de même que la montée de la défiance vis-à-vis des sources d'information traditionnelles constituent un danger pour la démocratie. C'est pourquoi la question de la liberté de l'information reste un enjeu majeur au xxie siècle.
Votre conclusion doit résumer les idées clés de votre développement et répondre clairement à la problématique annoncée en introduction. Terminez par une phrase d'ouverture qui peut apporter une nuance ou une réflexion complémentaire, par exemple sur la période à venir.
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