Les échanges économiques

• Les agents économiques interagissent et leurs actes peuvent être représentés dans un modèle simplifié que l'on appelle le circuit économique. Dans ce schéma, selon l'analyse néoclassique, chaque agent est représenté et chaque relation correspond à un flux qui s'effectue sur des marchés différents. Ainsi quand les ménages échangent avec les entreprises une force de travail contre des salaires, deux flux sont créés : la force de travail et le salaire. Par conséquent, ce qui distingue ces flux est qu'ils donnent toujours naissance à d'autres flux de la part de l'agent économique avec qui est effectué l'échange. On dit que les flux économiques sont à double sens.

• Ce schéma s'appréhende dans un premier temps dans une économie fermée pour laquelle on ne prend en considération que les seuls agents ménage et entreprise. Dans un second temps, il est possible de compléter le schéma du circuit économique en associant les autres agents économiques et en réfléchissant en termes d'économie ouverte, c'est-à-dire ouverte sur le reste du monde. On pourra ainsi intégrer les ménages qui paient l'impôt à l'État ou les entreprises qui produisent à l'international.

• Les relations entre agents économiques peuvent être classées selon qu'ils se positionnent en tant que demandeurs ou offreurs. Dans ce raisonnement, il y a les agents qui réalisent des opérations d'achat et de vente en contrepartie d'argent sur un lieu donné, le marché, lieu réel ou fictif de la rencontre des offres et demandes de biens et services. Il existe autant de marchés que de biens et de services. Ainsi, lorsqu'un ménage achète une télévision à une entreprise sur le marché des télévisions et qu'il en paie le prix (argent), il se positionne en qualité de demandeur et l'entreprise comme offreur. Si le ménage souhaite acheter un véhicule, il se positionnera sur ce marché selon les mêmes mécanismes en adoptant le même positionnement : celui de demandeur.
Exercice n°1Exercice n°2Exercice n°3

• Les échanges se traduisent par des transferts de flux : les flux réels de biens (ex. : une télévision) et de services (ex. : une consultation médicale) donnent naissance à une contrepartie, celle des flux monétaires. La monnaie est donc la contrepartie nécessaire pour que l'échange existe. Il faut l'entendre dans son sens large comme l'ensemble des moyens de paiement dont disposent les agents économiques pour régler leurs transactions. Cependant, sa fonction ne se limite pas à l'échange. Traditionnellement, on distingue deux autres fonctions :

• l'unité de compte ;
• l'instrument de réserve de valeur.

• La monnaie, en étant acceptée de tous, permet de comparer en les mesurant les différents biens et services proposés sur un même marché. C'est donc une unité de compte qui aide à fixer le prix tout en offrant une représentation de la valeur du bien ou service. Par conséquent, elle sert aussi d'échelle générale de valeur par comparaison. Sa fonction d'instrument de réserve s'entend, quant à elle, comme un instrument d'épargne. En effet, la monnaie n'a pas nécessairement vocation à être dépensée immédiatement. Elle peut être conservée en vue d'une dépense différée. Dans ce cas, elle est épargnée.

• Les flux monétaires peuvent prendre différentes formes concomitantes à celles de la monnaie elle-même. Ainsi, on retrouve la monnaie divisionnaire qui regroupe l'ensemble des pièces. Elle est utilisée pour les petits achats et est de moins en moins fréquente. La monnaie fiduciaire regroupe l'ensemble des billets. Il s'agit de la forme de monnaie pour laquelle les agents économiques disent avoir la plus grande confiance. Enfin, la monnaie scripturale est la forme de monnaie se développant le plus. C'est un instrument de paiement se présentant sous la forme d'un écrit qui donne l'ordre de réaliser un transfert d'argent d'un compte bancaire à un autre. La monnaie scripturale peut donc être manuscrite ou électronique. L'utilisation d'une carte bancaire comme mode de paiement génère un flux monétaire dont la forme est scripturale. Le développement de cette forme de monnaie s'accompagne d'un phénomène de dématérialisation. À ce jour, il devient possible de régler tout achat sans avoir de monnaie physique. Seuls les soldes bancaires importent. La monnaie électronique supplante à ce jour l'usage des chèques.
Exercice n°4Exercice n°5

• C'est un fait, en matière économique, les Français apparaissent comme le peuple le plus pessimiste d'Europe. Si l'information peut en faire sourire certains, elle a toutefois son importance. En effet, l'indicateur du niveau de « moral » d'une population apporte des informations sur la relance d'une économie ou sur un niveau de croissance, de consommation, etc. Or, les Français, en grands pessimistes, ont tendance à moins consommer, quand d'autres se le permettraient.

• D'ailleurs, la croissance, qui s'établissait à + 2,3 % du PIB en 2017 à un moment où les Français semblaient prendre confiance en l'avenir, a vu sa progression freiner pour se stabiliser à + 1,5 % en 2018. Dans le même temps, l'INSEE a dévoilé que le moral des Français venait d'atteindre son plus bas niveau depuis quatre ans, ce qui laisse augurer une baisse de la consommation et une chute de la croissance pour 2019.