Connaître son stress pour mieux l'apprivoiser
Le stress est un sentiment très
personnel : tout le monde ne stresse pas pour les mêmes
raisons et ne gère pas cet état de la même
façon. En revanche, la réaction biologique
à l'origine de ce malaise est similaire d'un individu
à l'autre. Il s'agit d'un réflexe de notre organisme
face à une situation qui pourrait le mettre en danger. Quel
en est le mécanisme ? Comment maîtriser son
stress pour en conserver les avantages sans en subir les
inconvénients ?
Le mécanisme du stress
• Tout commence par un stimulus
stressant (comme par exemple la prise de conscience soudaine. que
le bac est dans un mois !!!). Instantanément, le
cœur s'emballe, l'estomac se noue et les muscles
fléchissent. Lors de cette première phase
d'alerte, un maximum d'énergie est mis à la
disposition de l'organisme pour qu'il puisse réagir vite et
bien à la situation. Une décharge d'adrénaline
(hormone sécrétée par les glandes
surrénales, situées au-dessus des reins),
commandée par le cerveau, entraîne une
accélération du rythme cardiaque et facilite la
libération de sucre par le foie. Les muscles disposent alors
de toutes les ressources nécessaires (oxygène et
sucre) pour se mettre rapidement en action. Parallèlement,
la mémoire, la réflexion et la vision sont
améliorées.
• Si le stress se poursuit,
l'organisme entre dans une phase de
résistance. Il sollicite de nouvelles ressources
énergétiques et tente de rétablir son
équilibre. Pour cela, il sécrète des hormones
comme le cortisol, qui stimule la libération de glucose dans
le sang, ou l'endorphine, aux vertus apaisantes. À ce stade,
le stress a une action bénéfique sur l'organisme d'un
point de vue biologique.
• Pourtant, s'il se prolonge
davantage, le stress provoque une phase
d'épuisement. L'organisme n'a plus les ressources
énergétiques suffisantes pour continuer à
gérer la situation. Par ailleurs, ses défenses
immunitaires faiblissent. On devient fatigué, irritable,
voire déprimé.
Le stress, ami ou ennemi ?
• Lors des phases d'alerte et de
résistance, le stress peut aider à avoir les bons
réflexes face à une situation déstabilisante.
Mais si la tension est trop importante, il devient nuisible.
À cela, s'ajoutent le niveau de tolérance et
l'expérience de chacun. Nous ne sommes pas égaux
devant le stress : certains l'encaissent plus longtemps que
d'autres.
• Le stress modifie le
comportement et la perception de
l'environnement et cela peut avoir des conséquences
néfastes. Ainsi, le sentiment d'urgence, ressenti par
exemple à l'approche d'un examen, constitue une
charge mentale importante qui risque de prendre le
pas sur tout le reste : la personne trop stressée
néglige alors son sommeil, son alimentation, absorbe des
excitants et des drogues (comme le tabac ou l'alcool) au
mépris de sa santé et de sa
sécurité.
En outre, les capacités d'attention et les stratégies de prise d'information sont dégradées : si le stress a pu servir d'impulsion initiale pour se mettre au travail, il peut nuire à l'assimilation des connaissances et perturber la sérénité des révisions !
En outre, les capacités d'attention et les stratégies de prise d'information sont dégradées : si le stress a pu servir d'impulsion initiale pour se mettre au travail, il peut nuire à l'assimilation des connaissances et perturber la sérénité des révisions !
Deux règles d'or pour apprendre
à gérer son stress
1) S'organiser…
Pour éviter le stress en continu,
retour à la case « planning » :
une bonne
organisation du travail vous permettra d'anticiper, d'éviter
la précipitation, de mieux gérer les imprévus.
Vous deviez réviser toute la journée et un
événement vous en empêche ? Pas de
panique ! Si vous avez pris soin de bien répartir
vos révisions et de vous ménager des moments de
pause, vous parviendrez sans peine à
rééquilibrer votre planning et rattraperez le temps
perdu. « Rien ne sert de courir, il faut partir à
point »… que cette devise de la
célèbre tortue de La Fontaine soit votre mot
d'ordre !
2) Avoir une bonne hygiène de
vie
• Au quotidien, il est important de
respecter son rythme veille/sommeil habituel en se
couchant et se levant à des heures
régulières : sept nuits consécutives
écourtées de deux heures de repos
équivalent à une nuit blanche…, et une dette
de sommeil importante peut avoir les mêmes effets que
l'alcool !
• L'alimentation joue aussi un
rôle primordial : manger équilibré
et dans le calme, préférer les aliments qui
apportent de l'énergie (crudités, fruits,
légumes, poulet, grillades, œufs durs,
féculents) aux sucreries et aux aliments riches en graisses.
Autant de facteurs qui favoriseront un état de
tranquillité propice aux révisions et à la
concentration.
• Autre atout et pas des moindres pour
vaincre le mauvais stress : le sport !
La natation, par exemple, améliore les capacités
physiques (respiration, force, etc.) et libère les tensions
musculaires.
• Enfin, la veille de chaque
épreuve, réunissez toutes les conditions pour ne pas
stresser : levez-vous suffisamment tôt pour partir
« réveillé », assurez-vous bien
que votre réveil sonnera, couchez-vous tôt…
Bac Hebdo vous en reparlera dans quelques
semaines…
Le saviez-vous ?
Le terme stress est initialement un mot anglais qui signifie force, contrainte ou effort. Il est alors utilisé en physique pour désigner une contrainte excessive exercée sur un matériau, conduisant à sa déformation ou à sa rupture.
Le terme stress est initialement un mot anglais qui signifie force, contrainte ou effort. Il est alors utilisé en physique pour désigner une contrainte excessive exercée sur un matériau, conduisant à sa déformation ou à sa rupture.